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Archive pour le mot-clef ‘Marthe Robin’

Prière pour la France

mardi 17 novembre 2015

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Ô Père, ô mon Dieu, délivrez, sauvez maintenant votre France. Préparez le cœur de vos enfants à la mission qu’ils vont avoir à accomplir pour toutes les nations, pour l’Eglise tout entière.
Ô Père, ô mon Dieu, que les cœurs de vos élus tressaillent maintenant à votre appel, reconnaissant votre voix, votre commandement, votre invitation à agir.
Conduisez-les, ô mon Dieu, chacun à sa place et chacun à sa mission.
Imposez-leur vous-même tout ce que vous voudrez de chacun d’eux et de tous.
Que rien ne soit l’effet de leur propre choix mais uniquement de votre unique volonté d’amour.
Vierge immaculée, ne les laissez pas s’égarer ni se tromper.
Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
Cœur immaculé de Marie, priez pour nous.
Saints et saintes de France, intercédez pour nous. »

Marthe Robin (1902-1981), cité in « La France, textes fondateurs du roi David à Jean-Paul II », p.112 (éd. F.-X. de Guibert, Paris, 1996)

 

 

 

 

 

 

« Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. »

samedi 28 mars 2015

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Afin de blanchir la multitude, un seul s’est laissé noircir…, car « il est bon, dit l’Ecriture, qu’un seul homme meure pour le peuple ». Il est bon qu’un seul prenne « la ressemblance de la chair de péché » (Rm 8,3), et que toute la race ne soit pas condamnée pour le péché. La splendeur de l’essence divine se voile donc en la forme d’esclave, pour sauver la vie de l’esclave. L’éclat de la vie éternelle s’assombrit dans la chair pour purifier la chair. Pour éclairer les fils des hommes, le plus beau des enfants des hommes (Ps 44,3) doit s’obscurcir dans sa Passion, accepter la honte de la croix. Exsangue dans la mort, qu’il perde toute beauté, tout honneur, pour s’acquérir, belle et glorieuse, son Epouse sans tache ni ride, l’Église (Ep 5,27).

Mais sous cette tente noire (Ct 1,5)…, je reconnais le roi… Je le reconnais et je l’embrasse. Je vois sa gloire qui est à l’intérieur ; je devine l’éclat de sa divinité, la beauté de sa force, la splendeur de sa grâce, la pureté de son innocence. La couleur misérable de l’infirmité humaine le couvre ; son visage est comme caché, défait, à l’heure où pour nous ressembler il est éprouvé comme nous, mais n’a pas péché.

Je reconnais aussi la forme de notre nature souillée, je reconnais cette tunique de peau, le vêtement de nos premiers parents (Gn 3,21). Mon Dieu s’en est revêtu, prenant la forme de l’esclave, devenu semblable aux hommes (Ph 2,7) et habillé comme eux. Sous cette peau de chevreau, signe du péché, dont se couvrit Jacob (Gn 27,16), je reconnais la main qui n’a pas péché, la nuque jamais courbée sous l’emprise du mal. Je sais, Seigneur, que par nature tu es doux, humble de cœur, abordable, paisible, souriant, toi qui as été « oint de l’huile de joie plus que tes compagnons » (Mt 11,29 ;Ps 44,8). D’où te vient donc cette rude ressemblance d’Esaü, cette affreuse apparence du péché ? Ah, c’est la mienne ! … Je reconnais mon bien, et sous mon visage je vois mon Dieu, mon Sauveur.

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église
Sermon 28 sur le Cantique des cantiques (trad. Solms, Christs romans, Zodiaque 1963, p. 147 rev.)

 

 

 

« Ils se mirent à lui en vouloir terriblement et ils le harcelaient. »

jeudi 16 octobre 2014

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« Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). Ce Fils unique « a été offert », non parce que ses ennemis ont prévalu, mais « parce que lui-même l’a voulu » (Is 53,10-11). « Il a aimé les siens ; il les a aimés jusqu’à la fin » (Jn 13,1). La fin, c’est la mort acceptée pour ceux qu’il aime ; voilà la fin de toute perfection, la fin de l’amour parfait, car « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).

Cet amour du Christ a été plus puissant dans la mort du Christ que la haine de ses ennemis ; la haine a pu faire seulement ce que l’amour lui permettait. Judas, ou les ennemis du Christ, l’ont livré à la mort, par une haine méchante. Le Père a livré son Fils, et le Fils s’est livré lui-même par amour (Rm 8,32; Ga 2,20). L’amour n’est cependant pas coupable de trahison ; il est innocent, même quand le Christ en meurt. Car seul l’amour peut faire impunément ce qui lui plaît. Seul l’amour peut contraindre Dieu et comme lui commander. C’est lui qui l’a fait descendre du ciel et l’a mis en croix, lui qui a répandu le sang du Christ pour la rémission des péchés, en un acte aussi innocent que salutaire. Toute notre action de grâce pour le salut du monde est donc due à l’amour. Et il nous presse, par une logique contraignante, d’aimer le Christ autant que d’autres ont pu le haïr.

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Le Sacrement de l’autel, II, 1 ; SC 93 (trad. SC, p.171 rev.)