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Archive pour le mot-clef ‘chaire’

Chaire de saint Pierre, apôtre, fête

jeudi 22 février 2024

Vous êtes venus ici à la veille même du jour où l’Église célèbre la fête de la Chaire de saint Pierre à Rome. (…) Regardez la chaire d’où le premier pape adressait la parole aux premiers chrétiens, comme moi-même en ce moment. C’est là qu’il les excitait à la vigilance contre le diable qui, tel un lion rugissant, rôde autour de nous et cherche qui dévorer (1P 5,8-9) ; c’est là qu’il les exhortait à garder la fermeté dans la foi, pour ne pas être entraînés par les erreurs des faux prophètes (2P 2,1 ; 3,17). Cet enseignement de Pierre continue dans ses successeurs, et il continuera, immuable, à travers les temps, parce que telle est la mission que le Christ lui-même a donnée au chef de l’Église.

Pour relever le caractère universel et indéfectible de cet enseignement, le siège de la primauté spirituelle a été, après une providentielle préparation, fixé dans la ville de Rome. Dieu, selon la remarque de notre prédécesseur Saint Léon le Grand, amena par sa Providence les peuples à se réunir en un seul empire, dont Rome était la capitale, afin que d’elle la lumière de la vérité, révélée pour le salut de tous les peuples, se répandit plus efficacement dans tous ses membres (sermon LXXXII c,3-5).

Les successeurs de Pierre, mortels comme tous les hommes, passent eux aussi, plus ou moins rapidement. Mais la primauté de Pierre subsistera toujours, grâce à l’assistance spéciale qui lui fut promise quand Jésus le chargea de confirmer ses frères dans la foi (Lc 22,32). Qu’importe le nom, le visage, les origines humaines de chaque pape ; c’est toujours Pierre qui vit en lui, c’est Pierre qui dirige et gouverne, c’est Pierre surtout qui enseigne et qui répand sur le monde la lumière de la vérité libératrice. Cela faisait dire à un grand orateur sacré que Dieu a établi à Rome une chaire éternelle : « Pierre vivra dans ses successeurs ; Pierre parlera toujours dans sa chaire. » (Bossuet, sermon sur l’unité de l’Église, 1).

Vénérable Pie XII

 

 

 

Chaire de saint Pierre, apôtre, fête

samedi 22 février 2020

Rien n’échappait à la sagesse et à la puissance du Christ : les éléments de la nature étaient à son service, les esprits lui obéissaient, les anges le servaient. (…) Et pourtant dans tout l’univers, Pierre seul est choisi pour présider à l’appel de tous les peuples, à la direction de tous les apôtres et de tous les Pères de l’Église. Ainsi, bien qu’il y ait dans le peuple de Dieu beaucoup de prêtres et beaucoup de pasteurs, Pierre en personne les gouvernerait tous, alors que le Christ les gouverne aussi à titre de chef. (…)

Le Seigneur demande à tous les apôtres quelle est l’opinion des hommes à son sujet. Et ils disent tous la même chose aussi longtemps qu’ils exposent les doutes venus de l’ignorance humaine. Mais lorsque le Seigneur exige de connaître le sentiment des disciples eux-mêmes, le premier à confesser le Seigneur est celui qui est le premier dans la dignité d’apôtre. Comme il avait dit : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant », Jésus lui répond : « Heureux es-tu, Simon, fils de Yonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. » C’est-à-dire : heureux es-tu parce que c’est mon Père qui t’a enseigné ; l’opinion de la terre ne t’a pas égaré, mais c’est une inspiration du ciel qui t’a instruit ; ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont permis de me découvrir, mais celui dont je suis le Fils unique.

« Et moi, je te le déclare », c’est-à-dire : de même que mon Père t’a manifesté ma divinité, de même moi je te fais connaître ta supériorité. « Tu es Pierre », c’est-à-dire : Moi je suis le rocher inébranlable, la pierre d’angle qui de deux peuples n’en fait qu’un seul (Ep 2,14), le fondement en dehors duquel personne ne peut en poser d’autre (1Co 3,11), mais toi aussi, tu es pierre, car tu es solide par ma force, et ce que j’ai en propre par ma puissance, tu l’as en commun avec moi du fait que tu y participes. « Sur cette pierre, je bâtirai mon Église (…) ». Sur la solidité de ce fondement, dit-il, je construirai un temple éternel, et mon Église, dont le sommet doit être introduit au ciel, s’élèvera sur la fermeté de cette foi.

Saint Léon le Grand (?-v. 461)

 

 

 

Chaire de saint Pierre, apôtre, fête

jeudi 22 février 2018

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-19.

le don des clefs

 

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? »

Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

 

 

Chaire de saint Pierre, apôtre, fête

dimanche 22 février 2015

Bernini_The_Throne_of_Saint_PeterLa fête de la Chaire de Saint Pierre était à l’origine célébrée le 18 janvier en Gaule et le 22 février à Rome même. En 1558, le Pape Paul IV introduisit la fête du 18 janvier à Rome qui devint fête de la Chaire de Saint Pierre à Rome tandis que la fête du 22 février pris le titre de Chaire de Saint Pierre à Antioche.

La réforme du calendrier de Saint Jean XXIII a supprimé la fête du 18 janvier dont il ne reste plus que le jour octave le 25 janvier avec la fête de la Conversion de saint Paul.

L’Église célèbre solennellement, en ce jour, le souvenir de l’entrée du Prince des Apôtres à Rome et de sa prise de possession du siège épiscopal de la ville éternelle. Les Actes des Apôtres font allusion à cet événement d’une importance primordiale dans l’histoire du monde. Quand saint Pierre, emprisonné par le roi Hérode, eut été délivré par l’ange, il  visita dans la nuit la communauté chrétienne rassemblée, lui donna les recommandations nécessaires puis, disent les Actes, « il se leva et se  rendit dans un autre lieu » (Act. XII, 17). Où se rendit Pierre ? Les  Actes ne le disent pas, peut-être pour ne pas trahir sa résidence, mais  la tradition indique Rome. C’était en l’an 42 après J.-C. C’est pourquoi la Tradition admet que Pierre a été évêque de Rome pendant 25 ans. En  1558, Paul IV décida que l’accession de Pierre au siège de Rome serait célébrée solennellement, le 18 janvier. Jusque là on ne célébrait que le  pontificat de Pierre (le 22 février). Dès lors, le 18 janvier fut  consacré à la Chaire de saint Pierre à Rome, et le 22 février, on fêta  la fondation de l’Église d Antioche, la première que saint Pierre ait  gouvernée. Il y a maintenant dans l’Église deux fêtes de la Chaire de Saint-Pierre. La vénérable Chaire de Pierre qui, jusqu’au Ve siècle se trouvait dans le Baptistère de Saint-Pierre, se trouve aujourd’hui dans  l’abside de la basilique vaticane. La précieuse relique ne se compose  plus que de quelques morceaux de bois, reliés depuis les temps anciens par des plaques d’ivoire, sur lesquelles se trouvent des figures. Malheureusement, le Pape ne peut plus s’asseoir sur cette antique Chaire, car, au temps de la Renaissance, elle fut renfermée dans un  reliquaire colossal, œuvre de Bernin.

La messe (Statuit)

La messe (assez récente) place au  milieu de nous le premier évêque de Rome, saint Pierre. A l’Introït,  nous le voyons dans la personne du prêtre célébrant. A l’Épître, nous l’entendons nous parler, à nous « les élus étrangers de la dispersion » et il nous annonce le message vraiment joyeux de l’héritage que rien ne peut détruire ni corrompre ni flétrir, qui nous est réservé dans le ciel  et dont le gage est la Sainte Eucharistie. Assurément il vaut la peine  d’être, « pendant un court temps », purifiés comme l’or dans le feu des  épreuves, pour la manifestation de Jésus-Christ, qui se réalise  aujourd’hui au Saint-Sacrifice. A l’Évangile, nous revivons, avec saint  Pierre, le grand jour de Césarée de Philippe où le Christ l’établit le rocher de son Église. Mais notre âme, à nous aussi, doit être ferme  comme le roc, afin que le Christ y bâtisse le royaume de Dieu. Cette  parole : « Tu es Petrus » est le leitmotiv de la messe (All., Off., Comm.) et elle s’applique non seulement à Pierre, mais à nous. Au  Graduel, l’Église chante l’exaltation de saint Pierre sur sa Chaire. Dans l’Eucharistie, le Seigneur bâtit en nous son Église (Comm.).

L’Église romaine.

La fête d’aujourd’hui a, pour notre vie liturgique, une grande importance. Nous rendons-nous bien compte que  toute notre liturgie est, à proprement parler, celle de la ville de  Rome ? Nous célébrons, en majorité, des saints romains, nous célébrons  la dédicace des églises romaines. Bien plus, dans l’office des stations,  la liturgie nous conduit, une centaine de fois, dans la ville de Rome  où nous assistons aux solennités de la messe, avec l’évêque de Rome. Or  il importe que nous puissions nous sentir membres de l’Église de Rome, que cette Église soit notre diocèse. C’est ce qu’exige le développement  actuel de la liturgie occidentale. Les choses auraient pu se passer  autrement. Si la liturgie avait suivi la ligne des trois premiers siècles, les diverses nations auraient pu avoir un patriarcat spécial et une liturgie particulière, à laquelle il aurait été plus facile de s’accoutumer. Mais il faut tenir compte de ce qui existe. Il faut nous unir à l’Église romaine, nous sommes membres de la communauté romaine.  Dans l’église de chez nous, il faut voir souvent une église de Rome et célébrer les saints mystères avec l’évêque de Rome. De cette façon, la liturgie romaine nous deviendra familière. Quelle différence y a-t-il  maintenant entre la fête d’aujourd’hui et la fête de saint Pierre et de  saint Paul ? C’est que, le 29 juin, nous célébrons l’Apôtre et le  Vicaire de Jésus-Christ, le Pape de l’Église universelle. Aujourd’hui nous fêtons l’Évêque de l’Église romaine à laquelle nous sommes incorporés (c’est pourquoi on a, au bréviaire, le commun des confesseurs Pontifes). C’est comme une fête patronale de notre liturgie romaine.

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