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Archive pour le mot-clef ‘Benoît 16’

La porte de la Foi

mardi 21 février 2012

Le 11 octobre 2011, le Pape Benoît XVI a publié la Lettre « Porta Fidei » (« La Porte de la Foi ») annonçant l’ouverture d’une année de la Foi en 2012. Alors que l’Église fêtera aussi en 2012 les 50 ans du Concile Vatican II, voici quelques extraits de cette invitation à un renouveau missionnaire de la foi qui nous anime, renouveau qui pourra nourrir la démarche de Carême que nous allons entamer dès le mercredi 22 février prochain (Mercredi des Cendres).

«La porte de la foi» (cf. Ac 14, 27), qui introduit à la vie de communion avec Dieu et permet l’entrée dans son Église, est toujours ouverte pour nous. Il est possible de franchir ce seuil quand la Parole de Dieu est annoncée et que le coeur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Traverser cette porte implique de s’engager sur ce chemin qui dure toute la vie. Il commence par le baptême (cf. Rm 6, 4), par lequel nous pouvons appeler Dieu du nom de Père, et s’achève par le passage de la mort à la vie éternelle, fruit de la résurrection du Seigneur Jésus qui, par le don de l’Esprit Saint, a voulu associer à sa gloire elle-même tous ceux qui croient en lui (cf. Jn 17, 22). Professer la foi dans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut à croire en un seul Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 8), le Père, qui dans la plénitude des temps a envoyé son Fils pour notre salut ; Jésus-Christ, qui dans le mystère de sa mort et de sa résurrection a racheté le monde ; le Saint-Esprit, qui conduit l’Église à travers les siècles dans l’attente du retour glorieux du Seigneur (…).
Nous ne pouvons accepter que le sel devienne insipide et que la lumière soit tenue cachée (cf. Mt 5, 13-16). Comme la samaritaine, l’homme d’aujourd’hui peut aussi sentir de nouveau le besoin de se rendre au puits pour écouter Jésus qui invite à croire en lui et à puiser à sa source, jaillissante d’eau vive (cf. Jn 4, 14). Nous devons retrouver le goût de nous nourrir de la Parole de Dieu, transmise par l’Église de façon fidèle, et du Pain de la vie, offerts en soutien de tous ceux qui sont ses disciples (cf. Jn 6, 51). L’enseignement de Jésus, en effet, résonne encore de nos jours avec la même force : « Travaillez non pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure en vie éternelle » (Jn 6, 27). L’interrogation posée par tous ceux qui l’écoutaient est la même aussi pour nous aujourd’hui : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » (Jn 6, 28). Nous connaissons la réponse de Jésus : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé » (Jn 6, 29). Croire en Jésus Christ est donc le chemin pour pouvoir atteindre de façon définitive le salut (…).
Je sens plus que jamais le devoir d’indiquer le Concile comme la grande grâce dont l’Église a bénéficié au vingtième siècle : il nous offre une boussole fiable pour nous orienter sur le chemin du siècle qui commence » [9]. Moi aussi j’entends redire avec force tout ce que j’ai eu à dire à propos du Concile quelques mois après mon élection comme Successeur de Pierre : « Si nous le lisons et le recevons guidés par une juste interprétation, il peut être et devenir toujours davantage une grande force pour le renouveau, toujours nécessaire, de l’Église » [10].
Le renouveau de l’Église passe aussi à travers le témoignage offert par la vie des croyants : par leur existence elle-même dans le monde les chrétiens sont en effet appelés à faire resplendir la Parole de vérité que le Seigneur Jésus nous a laissée.
C’est l’amour du Christ qui remplit nos cœurs et nous pousse à évangéliser. Aujourd’hui comme alors, il nous envoie par les routes du monde pour proclamer son Évangile à tous les peuples de la terre (cf. Mt 28, 19). Par son amour, Jésus-Christ attire à lui les hommes de toutes générations: en tous temps il convoque l’Église lui confiant l’annonce de l’Évangile, avec un mandat qui est toujours nouveau (…).
Un engagement ecclésial plus convaincu en faveur d’une nouvelle évangélisation, pour redécouvrir la joie de croire et retrouver l’enthousiasme de communiquer la foi, est nécessaire. L’engagement missionnaire des croyants, qui ne peut jamais manquer, puise force et vigueur dans la redécouverte quotidienne de son amour. En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. Elle rend fécond, parce qu’elle élargit le cœur dans l’espérance et permet d’offrir un témoignage capable d’engendrer: en effet elle ouvre le cœur et l’esprit de tous ceux qui écoutent à accueillir l’invitation du Seigneur à adhérer à sa Parole pour devenir ses disciples. Les croyants, atteste saint Augustin, « se fortifient en croyant » (…).
Donc, la foi grandit et se renforce seulement en croyant ; il n’y a pas d’autre possibilité pour posséder une certitude sur sa propre vie sinon de s’abandonner, dans un crescendo continu, entre les mains d’un amour qui s’expérimente toujours plus grand parce qu’il a son origine en Dieu.
Nous désirons que cette Année suscite en chaque croyant l’aspiration à confesser la foi en plénitude et avec une conviction renouvelée, avec confiance et espérance (…).
Professer par la bouche indique que la foi implique un témoignage et un engagement publics. Le chrétien ne peut jamais penser que croire est un fait privé. La foi, c’est décider d’être avec le Seigneur pour vivre avec lui. Et ce « être avec lui » introduit à la compréhension des raisons pour lesquelles on croit. La foi, parce qu’elle est vraiment un acte de la liberté, exige aussi la responsabilité sociale de ce qui est cru. L’Église au jour de la Pentecôte montre avec toute évidence cette dimension publique du croire et du fait d’annoncer sans crainte sa propre foi à toute personne.
C’est le don de l’Esprit Saint qui habilite à la mission et fortifie notre témoignage, le rendant franc et courageux (…). La connaissance des contenus de foi est essentielle pour donner son propre assentiment, c’est-à-dire pour adhérer pleinement avec l’intelligence et la volonté à tout ce qui est proposé par l’Église. La connaissance de la foi introduit à la totalité du mystère salvifique révélé par Dieu. L’assentiment qui est prêté implique donc que, quand on croit, on accepte librement tout le mystère de la foi, parce que Dieu lui-même qui se révèle et permet de connaître son mystère d’amour, est garant de sa vérité.
Pour accéder à une connaissance systématique des contenus de la foi, tous peuvent trouver dans le Catéchisme de l’Église catholique une aide précieuse et indispensable. Il constitue un des fruits les plus importants du Concile Vatican II (…).
Par la foi, Marie a accueilli la parole de l’Ange et elle a cru à l’annonce qu’elle deviendrait Mère de Dieu dans l’obéissance de son dévouement (cf. Lc 1, 38) (…).
Par la foi, les Apôtres laissèrent tout pour suivre le Maître (cf. Mc 10,
28) (…).
Par la foi, les disciples formèrent la première communauté regroupée autour de l’enseignement des Apôtres, dans la prière, dans la célébration de l’Eucharistie, mettant en commun tout ce qu’ils possédaient pour subvenir aux besoins des frères (cf. Ac 2, 42-47).
Par la foi, les martyrs donnèrent leur vie, pour témoigner de la vérité de l’Évangile qui les avait transformés et rendus capables de parvenir au don le plus grand de l’amour avec le pardon de leurs propres persécuteurs.
Par la foi, des hommes et des femmes ont consacré leur vie au Christ, laissant tout pour vivre dans la simplicité évangélique l’obéissance, la pauvreté et la chasteté, signes concrets de l’attente du Seigneur qui ne tarde pas à venir. Par la foi, de nombreux chrétiens ont promu une action en faveur de la justice pour rendre concrète la parole du Seigneur venu annoncer la libération de l’oppression et une année de grâce pour tous (cf. Lc 4, 18-19).
Par la foi, au cours des siècles, des hommes et des femmes de tous les âges, dont le nom est inscrit au Livre de vie (cf. Ap 7, 9; 13, 8), ont confessé la beauté de suivre le Seigneur Jésus là où ils étaient appelés à donner le témoignage de leur être chrétiens: dans la famille, dans la profession, dans la vie publique, dans l’exercice des charismes et des ministères auxquels ils furent appelés.
Par la foi, nous vivons nous aussi : par la reconnaissance vivante du Seigneur Jésus, présent dans notre existence et dans l’histoire (…).
La vie des chrétiens connaît l’expérience de la joie et celle de la souffrance. Combien de saints ont vécu la solitude ! Combien de croyants, même de nos jours, sont éprouvés par le silence de Dieu alors qu’ils voudraient écouter sa voix consolante ! Les épreuves de la vie, alors qu’elles permettent de comprendre le mystère de la croix et de participer aux souffrances du Christ (cf. Col 1, 24), sont un prélude à la joie et à l’espérance où conduit la foi : « Lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 10). Nous croyons avec une ferme certitude que le Seigneur Jésus a vaincu le mal et la mort. Avec cette confiance assurée nous nous en remettons à lui: présent au milieu de nous, il vainc le pouvoir du malin (cf. Lc 11, 20) et l’Église, communauté visible de sa miséricorde, subsiste en lui comme signe de la réconciliation définitive avec le Père.
Confions à la Mère de Dieu, proclamée « bienheureuse parce qu’elle a cru » (Lc. 1, 45), ce temps de grâce.


SS. Benoît XVI

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Intentions de prières du pape Benoît 16

lundi 30 janvier 2012

Universelle – L’accès à l’eau courante
Pour que tous les peuples aient plein accès à l’eau et aux ressources nécessaires à leur subsistance quotidienne.

Missionnaire – Les personnels de santé
Pour que le Seigneur soutienne l’effort des personnels de santé des régions les plus pauvres dans l’assistance aux personnes malades et âgées.

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Intentions de prières de Benoît 16 – janvier 2012

vendredi 30 décembre 2011

Universelle – Les victimes des catastrophes naturelles
Pour que les victimes des catastrophes naturelles reçoivent le soutien spirituel et matériel nécessaire afin de reconstruire leur vie.

Missionnaire – L’engagement des chrétiens pour la paix
Pour que l’engagement des chrétiens en faveur de la paix soit l’occasion de témoigner du nom du Christ à tous les hommes de bonne volonté.

 

Intentions de prières de décembre du Pape Benoît 16

lundi 28 novembre 2011

Universelle – Paix dans les peuples.
Pour qu’à travers la connaissance et le respect réciproque, tous les peuples de la terre grandissent dans la concorde et dans la paix.

Missionnaire – Les enfants et les jeunes.
Pour que les enfants et les jeunes soient des messagers de l’Evangile et pour que leur dignité soit toujours respectée et préservée de toute violence et de toute exploitation.

Du Vatican, Benoît XVI, Pape

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Intentions de prières de Benoît 16

lundi 31 octobre 2011

NOVEMBRE

Universelle – Les Eglises catholiques orientales.
Pour les Eglises catholiques orientales, afin que leur tradition vénérable soit connue et estimée en tant que richesse spirituelle pour toute l’Eglise.

Missionnaire – Justice et réconciliation en Afrique.
Pour que le continent africain trouve dans le Christ la force de réaliser le chemin de réconciliation et de justice indiqué par le second Synode des Evêques pour l’Afrique.

 

Intentions de prières de Benoît 16

vendredi 30 septembre 2011

OCTOBRE 2011

Universelle – Les malades en fin de vie.
Pour les malades en fin de vie, afin qu’ils soient soutenus dans leurs souffrances par la foi en Dieu et par l’amour de leurs frères.

Missionnaire – La Journée Missionnaire Mondiale.
Pour que la célébration de la Journée Missionnaire Mondiale accroisse dans le peuple de Dieu la passion de l’évangélisation et le soutien de l’activité missionnaire par la prière et l’aide économique aux Eglises les plus pauvres.

 

« Allez, vous aussi, à ma vigne » (Mt 20,4)

mercredi 21 septembre 2011

C’est saint Matthieu, apôtre et évangéliste dont c’est aujourd’hui la fête liturgique, qui raconte la parabole du propriétaire de la vigne qui appelle des ouvriers à travailler dans sa vigne (20,1s). Il me plaît de souligner que Matthieu a personnellement fait cette expérience. Avant que Jésus l’appelle, il exerçait le métier de publicain et était par conséquent considéré comme un pécheur, exclu de la « vigne du Seigneur ». Mais tout change quand Jésus, en passant près de sa table des impôts, le regarde et lui dit : « Suis-moi ». Matthieu se leva et le suivit. Le publicain a été transformé immédiatement en disciple du Christ. Il était le « dernier » et s’est retrouvé le « premier » (Mt 20,16), grâce à la logique de Dieu qui –- heureusement pour nous ! –- est différente de celle du monde. « Vos pensées ne sont pas mes pensées, dit le Seigneur par la bouche du prophète Isaïe, et mes voies ne sont pas vos voies » (55,8).

Saint Paul a, lui aussi, connu la joie de se sentir appelé par le Seigneur à travailler dans sa vigne. Et quel travail il a accompli ! Mais comme il le confesse lui-même, c’est la grâce de Dieu qui a agi en lui, cette grâce qui a transformé le persécuteur de l’Église en apôtre des nations (1Co 15,9-10).

Pape Benoît XVI
Homélie (trad. L’Osservatore Romano)

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Intentions de prière du Pape

mercredi 31 août 2011

SEPTEMBRE

Universelle – Les enseignants.
Pour tous les enseignants, afin qu’ils sachent transmettre l’amour de la vérité et éduquer aux valeurs
morales et spirituelles authentiques.

Missionnaire – L’Eglise en Asie.
Pour que les communautés chrétiennes éparpillées sur le continent asiatique proclament l’Evangile
avec ferveur, et témoignent de sa beauté par la joie de leur foi.

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Bilan JMJ

mercredi 24 août 2011

Les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Madrid (15-21 août), riches en « enthousiasme », ont été un « don précieux qui donne de l’espoir pour l’avenir de l’Eglise », a affirmé le pape Benoît XVI aujourd’hui lors de son audience générale à Castel Gandolfo.

Pour Benoît XVI, ces JMJ auxquelles ont participé près de deux millions de jeunes ont été « un événement ecclésial émouvant », « une vraie cascade de lumière ». « Je remercie Dieu pour ce don précieux qui donne de l’espoir pour l’avenir de l’Eglise », a ajouté le pape.

Pas de conflit entre la liberté humaine et la loi divine, explique Benoît XVI.

samedi 20 août 2011

ROME, Jeudi 27 avril 2006 (ZENIT.org) – Il n’y a pas de conflit entre la liberté humaine et la loi divine, explique Benoît XVI, pourfendant une opinion reçue qui a la vie dure.

Benoît XVI avait en effet reçu ce jour là au Vatican les membres de la Commission biblique pontificale, présidée par le cardinal Levada, à l’occasion de sa session plénière annuelle sur le thème : « Bible et morale ».

Rappelons que le pape Ratzinger a lui-même longtemps présidé cette commission en tant que préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi : il en connaît personnellement tous les membres qu’il a salués individuellement.

En des termes qui rappelle saint Augustin, le pape a souligné que « l’aspiration primordiale de l’homme est son désir de bonheur, d’une vie réussie ».

« Aujourd’hui pourtant, faisait-il observer, nombreux sont ceux qui pensent que ce but doit être atteint de façon autonome, sans la moindre référence à Dieu et à sa loi. Certains en sont venus à défendre une absolue souveraineté de la raison et de la liberté en matière morale ». Il s’agirait alors d’une « éthique uniquement humaine ».

« Les auteurs de cette morale dite ‘laïque’ affirment que l’homme, en tant qu’être rationnel, peut et doit décider librement de la qualité de ses comportements », relevait le pape.

Mais il épinglait cette « conviction » comme « erronée » parce qu’elle « se fonde sur un soi-disant conflit entre liberté humaine et toute forme de loi ».

Or, rectifiait le pape, « la loi divine ne diminue ni n’élimine la liberté humaine ». « Au contraire, elle la garantit et la favorise », renchérissait-il.

« La loi morale fixée par Dieu dans la création et confirmée dans la révélation de l’Ancien Testament trouve dans le Christ accomplissement et grandeur, déclarait le pape. Jésus-Christ est la voie de la perfection, la synthèse vivante et personnelle de la liberté parfaite, dans l’obéissance totale à la volonté de Dieu ».

De l’enseignement de Jésus, le pape relevait tout particulièrement cette exhortation : « Soyez donc parfaits comme votre Père qui est aux cieux est parfait ».

Benoît XVI insistait sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une « norme imposée de l’extérieur ».

« La réalité de l’homme apparaît définitivement dans le Verbe fait homme », qui a lui-même parcouru ce chemin, expliquait le pape.

Il concluait en affirmant que « la relation avec le Christ définit la plus haute réalisation du comportement moral de l’homme », du chrétien, un comportement inspiré non par des « normes extérieures » mais venant d’une « relation vitale entre les chrétiens et Dieu ».