Rendons grâce à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, de nous avoir rendus dignes de recevoir de lui un peu de joie dans l’abondance de nos peines. Il a en effet apaisé notre cœur abattu, en augmentant notre humilité et en fortifiant notre foi. Prions-le donc bien fort et avec les larmes de nous accorder sa pitié et son pardon. Qu’il nous rende dignes de dire : « Il a déchiré mon sac, il m’a ceint d’allégresse » (Ps 29,12). (…)
Ce que Dieu cherche en nous, ce sont les fruits du Saint-Esprit ; il ne faut pas que nous y soyons négligents, car c’est sur eux que nous serons interrogés. Songeons à nous stimuler mutuellement, pour que nous produisions tous nos fruits en ce qui plaît à Dieu. Sachons que Dieu s’occupe de nous ; travaillons à ce qui est nécessaire au corps et efforçons-nous de devenir un temple pur pour Dieu. Eh bien, mes frères, veillez à ce qu’aucun d’entre vous ne soit exclu de l’assurance, au jour où la gloire du Seigneur se manifestera : « encore un peu, en effet, et vraiment celui qui viendra arrive et ne tardera pas ; mon juste vit de la foi » (He 10,37-38).
Saint Théodore de Tabennèse (?-368)