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Archive pour le mot-clef ‘Hermas’

« Viens au secours de mon peu de foi. »

lundi 24 février 2020

Chasse de ton âme le doute, n’hésite jamais à adresser à Dieu ta prière, en te disant : « Comment pourrais-je prier, comment pourrais-je être exaucé, après avoir tant offensé Dieu ? » Ne raisonne pas ainsi ; mais tourne-toi de tout ton cœur vers le Seigneur, et prie-le avec une pleine confiance. Tu connaîtras alors l’étendue de sa miséricorde ; tu verras que, loin de t’abandonner, il comblera les désirs de ton cœur. Car Dieu n’est pas comme les hommes qui gardent le souvenir du mal ; chez lui, pas de ressentiment, mais une tendre compassion envers ses créatures. Purifie donc ton cœur de toutes les vanités du monde, du mal et du péché (…), et prie le Seigneur. Tu obtiendras tout (…), si ta prière est faite avec une entière confiance.

Mais si le doute se glisse dans ton cœur, aucune de tes demandes ne sera exaucée. Ceux qui doutent de Dieu sont des âmes doubles ; ils n’obtiennent rien de ce qu’ils demandent. (…) Quiconque doute, à moins de se convertir, sera difficilement exaucé et sauvé. Purifie donc ton âme du doute, revêts-toi de la foi, car elle est puissante, et crois fermement que Dieu exaucera toutes tes demandes. Et s’il arrive qu’il tarde un peu à exaucer ta prière, ne retombe pas dans le doute pour n’avoir pas obtenu tout de suite ce que tu demandes ; ce retard est pour te faire grandir dans la foi. Ne cesse donc pas de demander ce que tu désires. (…) Garde-toi du doute : il est pernicieux et insensé, il déracine la foi chez beaucoup, même chez ceux qui étaient très fermes (…). La foi est forte et puissante ; elle promet tout et elle réussit en tout ; le doute, faute de confiance, échoue en tout

Hermas (2e siècle)

 

 

 

 

« Laissez les enfants venir à moi…, car le Royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. »

samedi 25 février 2017

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Le Pasteur m’a montré une montagne où les herbes étaient vertes et riantes ; tout était florissant, et des troupeaux et des oiseaux y trouvaient leur nourriture. Il m’a dit : « Les croyants venus d’ici ont toujours été simples, innocents, heureux, sans aucun ressentiment les uns contre les autres, mais au contraire toujours contents des serviteurs de Dieu. Revêtus du saint esprit des vierges, pleins de compassion pour tous les hommes, ils ont subvenu, à la sueur de leur front, aux besoins de tous leurs semblables, sans murmure ni hésitation. Voyant leur simplicité et toute leur candeur enfantine, le Seigneur a fait prospérer tout le travail de leurs mains et a béni toutes leurs entreprises… À vous tous qui agissez ainsi, restez tels que vous êtes et votre prospérité ne disparaîtra jamais »…

Puis il m’a montré une belle montagne toute blanche : « Ici les croyants ressemblent aux tout petits enfants qui n’ont pas la moindre idée du mal ; comme eux, ils n’ont jamais su ce que c’est que la méchanceté, mais ils ont toujours gardé l’innocence de leur enfance. Ces hommes iront sûrement habiter dans le Royaume de Dieu, car ils n’ont pas violé les commandements de Dieu, mais ils ont persévéré tous les jours de leur vie dans la candeur et les sentiments de leur enfance. Vous tous qui persévérez dans cette voie et serez « comme des petits enfants », sans malice, vous serez glorifiés plus que tous les autres, car tous les petits enfants sont glorieux devant Dieu et les premiers à ses yeux. Bienheureux donc vous qui repousserez la malice pour vous revêtir de l’innocence ; les premiers de tous, vous vivrez pour Dieu. »

Hermas (2e siècle)
Le Pasteur, parabole 9, 24.29 (trad. coll. Icthus, vol.1, p. 230 rev.; cf SC 53, p.341)