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Archive pour le mot-clef ‘artisan’

SAINT JOSEPH, travailleur

mercredi 1 mai 2019

La fête de saint Joseph, travailleur, a été fixée au 1er mai par le pape Pie XII en 1955. Le monde du travail prend une conscience grandissante de son importance et c’est le rôle de l’Église de lui enseigner toute sa dignité ; la figure de saint Joseph y contribue merveilleusement. Cette fête de saint Joseph est une triple fête patronale : fête de l’Église, fête de la famille et du foyer, fête du travail.

La présence de Jésus dans l’atelier de Nazareth enseigna à saint Joseph le prix des heures pénibles, et le dur labeur accepté comme une réparation pour le mépris de l’homme des lois de Dieu, a acquis grâce au Christ, une valeur rédemptrice. Artisan avec Dieu créateur, frère de travail de Jésus-Ouvrier, associé avec Lui au rachat du monde, saint Joseph n’attirera jamais trop les regards et la prière de notre siècle.

C’est pourquoi l’Église, s’inspirant de la Tradition qui baptisa autrefois quantité de fêtes païennes pour les doter d’un contenu chrétien tout nouveau, plaça la fête civile du travail sous le puissant patronage de saint Joseph. Ouvrier toute sa vie, qui mieux que lui rendit grâces à Dieu le Père en son labeur de chaque jour ? C’est ce modeste artisan que Dieu choisit pour veiller sur l’enfance du Verbe incarné venu sauver le monde par l’humilité de la croix.

« N’est-il pas le fils du charpentier ? » disait-on du Sauveur. Joseph, connu à Nazareth comme l’époux de Marie et le père de Jésus, homme juste, sans autres ressources que son métier, Joseph, ce fugitif de la grandeur, nous apparaît comme le modèle achevé de l’ouvrier selon le cœur de Dieu.

Diligence, application, constance, sérénité, abnégation de soi, telles furent les vertus du saint charpentier de Nazareth. Par ses paroles et par ses exemples, Joseph nous enseigne l’humilité, la pauvreté, la mortification du corps et le travail. Quand nous avons, comme dit l’Apôtre, la nourriture et le vêtement, contentons-nous-en ; tenons-nous-en au nécessaire, sans aspirer au superflu. Apprenons du saint charpentier de Nazareth à envisager le travail, non comme un esclavage, mais comme un privilège de grandeur et de noblesse, car le travail expie le péché et sanctifie l’homme.

Rappelons-nous aussi que c’est l’effort et non le succès qui garantit le mérite et la récompense. Sur la terre, le travail est la suprême fonction de l’homme et toute sa vie dépend de la manière dont il sait l’accomplir. Comme saint Joseph, imprégnons notre travail de foi, d’espérance et de charité afin d’obtenir cette transfiguration divine des besognes ordinaires. Cet esprit surnaturel nous évitera le mécontentement et la mauvaise humeur. À l’exemple du saint Patriarche, que la prière se joigne à notre travail afin que notre travail devienne une prière.

 

Prière de saint Pie X au glorieux saint Joseph modèle des travailleurs :

Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l’expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d’employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d’intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l’œuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen.

Tiré de R. P. Frédéric de Ghyvelde, o.f.m., édition 1902

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Artisan

lundi 26 septembre 2016

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Apprends-moi, Seigneur, à bien user du temps que tu me donnes pour travailler, à bien l’employer sans rien en perdre.
Apprends-moi à tirer profit des erreurs passées sans tomber dans le scrupule qui ronge.
Apprends-moi à prévoir le plan sans me tourmenter, à imaginer l’œuvre sans me désoler si elle jaillit autrement.
Apprends-moi à unir la hâte et la lenteur, la sérénité et la ferveur, le zèle et la paix.
Aide-moi au départ de l’ouvrage, là où je suis le plus faible.
Aide-moi au cœur du labeur à tenir serré le fil de l’attention.
Et surtout comble Toi-même les vides de mon œuvre, Seigneur !
Dans tout le labeur de mes mains laisse une grâce de Toi pour parler aux autres et un défaut de moi pour me parler à moi-même.
Garde en moi l’espérance de la perfection, sans quoi je perdrais cœur. Garde-moi dans l’impuissance de la perfection, sans quoi je me perdrais d’orgueil.
Purifie mon regard : quand je fais mal, il n’est pas sûr que ce soit mal, et quand je fais bien, il n’est pas sûr que ce soit bien.
Seigneur, ne me laisse jamais oublier que tout savoir est vain sauf là où il y a du travail, et que tout travail est vide sauf là où il y a amour, et que tout amour est creux qui ne me lie à moi-même et aux autres et à Toi, Seigneur !
Enseigne-moi à prier avec mes mains, mes bras et toutes mes forces.
Rappelle-moi que l’ouvrage de mes mains t’appartient et qu’il m’appartient de te le rendre en le donnant ; que si je le fais par goût du profit, comme un fruit oublié je pourrirais à l’automne ; que si je le fais pour plaire aux autres, comme la fleur de l’herbe je fanerais au soir ; mais si je le fais pour l’amour du bien, je demeurerais dans le bien ; et le temps de faire bien et à ta gloire, c’est tout de suite, Amen !

« De l’or dans les mains. La prière de l’artisan »
Thomas Renaud 29/08/2016
aleteia.org

 

 

mercredi 19 octobre 2011