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Archive pour mars 2020

Au jour du Jugement

lundi 2 mars 2020

Avec la mesure dont tu te sers pour tout mesurer à ton corps, tu seras en retour mesuré par Dieu (cf. Mt 7,2). Les œuvres des jugements divins se trouvent être les justes rétributions de ce qui a été fait par le corps. (…) Le Christ donne leur juste rétribution aux vivants et aux morts, et aux actions de chacun. (…) La conscience est un vrai maître. Celui qui lui obéit est toujours gardé de tout faux pas. (…) Le Royaume de Dieu est la bonté et la sagesse. Celui qui les a découvertes est citoyen des cieux (cf. Ph 3,20). (…) De terribles jugements attendent les cœurs durs. Car sans de grandes peines, ils n’acceptent pas de s’adoucir. (…) Combats jusqu’à la mort pour les commandements du Christ. Car, purifié par eux, tu entreras dans la vie. (…) Est fils de Dieu celui qui s’est fait semblable à Dieu à travers la bonté de la sagesse, de la puissance et de la justice. (…) Nos paroles, nos œuvres et nos pensées, Dieu nous demandera d’en rendre compte au jour du Jugement. (…) Dieu est éternel, sans fin, sans limites, et il a promis des biens éternels, sans fin, ineffables, à ceux qui l’écoutent

Thalassius l’Africain

 

 

 

 

Le combat de l’âme

dimanche 1 mars 2020

Notre maître et Dieu incarné nous a donné un modèle (cf. 1 P 2,21) de toute vertu, un exemple pour la race des hommes et il nous a fait revenir de l’ancienne chute, en signifiant la vie vertueuse à même sa chair. Il nous a révélé toutes ses œuvres bonnes, et c’est avec elles qu’il est monté au désert après le baptême, et qu’il a commencé là par le jeûne le combat de l’intelligence, quand le diable l’approcha comme un simple homme (cf. Mt 4,3). Par la manière dont il a vaincu, le maître nous a enseigné alors, à nous aussi, les inutiles, comment il nous faut mener la lutte contre les esprits du mal : dans l’humilité, le jeûne, la prière (cf. Mt 17,21), la sobriété et la vigilance. Mais lui-même n’avait nul besoin de ces choses. Car il est Dieu et le Dieu des dieux. (…)

Celui qui mène le combat intérieur doit à chaque instant avoir ces quatre choses : l’humilité, une attention extrême, la réfutation et la prière. L’humilité, parce que le combat l’oppose aux démons orgueilleux, et afin d’avoir l’aide du Christ à la portée de son cœur, car « le Seigneur hait les orgueilleux » (Pr 3,34 LXX). L’attention, afin de garder toujours son cœur pur de toute pensée, combien même elle paraîtrait bonne. La réfutation, afin de contester tout de suite le malin avec colère. Dès qu’on l’a vu venir. Il est dit : « Je répondrai à ceux qui m’outragent. Mon âme ne sera-t-elle pas soumise à Dieu ? » (Ps 61(62),2 LXX). Enfin la prière, afin de crier vers le Christ en un « gémissement ineffable » (Rm 8,26), aussitôt après la réfutation. Alors celui qui combat verra l’ennemi se dissiper avec l’apparition de son image, comme poussière au vent ou fumée qui s’évanouit, chassée par le nom adorable de Jésus. (…)

Que l’âme mette donc sa confiance dans le Christ, qu’elle l’invoque et qu’elle n’ait nullement peur. Car elle ne combat pas seule, mais avec le Roi terrible, Jésus Christ, Créateur de tous les êtres, des incorporels et des corporels, c’est-à-dire des visibles et des invisibles.

Hésychius le Sinaïte