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Archive pour le mot-clef ‘Livre de l’Ecclésiaste’

« La sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »

vendredi 10 décembre 2021

Si, comme dit l’Ecclésiate (Qo 3,1), il y a un temps pour chaque chose sous le soleil, ‒ et par “chaque chose” nous devons entendre tout ce qui concerne notre saint genre de vie, ‒ faisons donc bien attention, je vous prie, et cherchons à chaque moment ce qui convient à ce temps.

Il est certain, en effet, que pour ceux qui combattent, il y a un temps pour l’impassibilité, et un temps pour la domination des passions (…) ; il y a un temps pour les larmes, et un temps pour la dureté de cœur ; un temps pour obéir, et un temps pour commander ; un temps pour jeûner, et un temps pour prendre part aux repas ; un temps pour combattre le corps, notre ennemi, et un temps où le feu est mort ; un temps de tempête pour l’âme, et un temps de calme de l’esprit ; un temps de tristesse du cœur, et un temps de joie spirituelle ; un temps pour enseigner, et un temps pour écouter ; un temps pour les souillures, peut-être à cause de notre orgueil, et un temps de purification par l’humilité ; un temps pour le combat, et un temps de trêve loin du danger ; un temps pour l’hésychia*, et un temps pour se livrer sans distractions à l’activité ; un temps pour la prière continuelle, et un temps pour le service sincère.

Ne nous laissons donc pas abuser par un zèle orgueilleux qui nous pousserait à rechercher avant le temps ce qui viendra en son temps. C’est-à-dire, ne cherchons pas en hiver ce qui doit venir en été, ou au temps des semailles ce qui doit venir au temps de la moisson ; car il y a un temps pour semer les labeurs, et un temps pour récolter les ineffables dons de la grâce. Autrement, même le temps venu, nous ne recevrons pas ce qui est propre à ce temps.

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650)

(* Hésychia : terme grec signifiant : paix, silence, repos)

Bulletin n°84

mercredi 24 juin 2015

bulletin 84

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Livre de l’Ecclésiaste 11,9-10.12,1-8.

samedi 27 septembre 2014

Création

Réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux ! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera au jugement.
Éloigne de ton cœur le chagrin, écarte de ta chair la souffrance ! Car l’adolescence et le printemps de la vie sont vanité.
Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « Je ne les aime pas » ;
avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que les nuages reviennent encore après la pluie ;
au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux ; où les femmes, l’une après l’autre, cessent de moudre, où le jour baisse aux fenêtres ;
quand la porte est fermée sur la rue, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons ;
lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin ; lorsque l’amandier s’épanouit, que la sauterelle s’alourdit, et que le câprier laisse échapper son fruit ; lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue ;
avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits ;
et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle à Dieu qui l’a donné.
Vanité des vanités, disait l’Ecclésiaste, tout est vanité !