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Archive pour le mot-clef ‘dédicace’

Dédicace de la basilique du Latran, fête

jeudi 9 novembre 2017

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La dédicace que nous commémorons aujourd’hui concerne, en réalité, trois maisons. La première est le sanctuaire matériel… Il faut certes prier en tout lieu et il n’y a vraiment aucun lieu où l’on ne puisse prier. Pourtant, c’est une chose très convenable que d’avoir consacré à Dieu un lieu particulier où nous tous, chrétiens qui formons cette communauté, puissions nous réunir, louer et prier Dieu ensemble, et obtenir ainsi plus facilement ce que nous demandons, grâce à cette prière commune, selon la parole : « Si deux ou trois d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père » (Mt 18,19)…

La deuxième maison de Dieu, c’est le peuple, la sainte communauté qui trouve son unité dans cette église, c’est-à-dire vous qui êtes guidés, instruits et nourris par un seul pasteur ou évêque. C’est la demeure spirituelle de Dieu dont notre église, cette maison de Dieu matérielle, est le signe. Le Christ s’est construit ce temple spirituel pour lui-même… Cette demeure est formée des élus de Dieu passés, présents et futurs, rassemblés par l’unité de la foi et de la charité, en cette Église, une, fille de l’Église universelle, et qui ne fait d’ailleurs qu’un avec l’Église universelle. Considérée à part des autres Églises particulières, elle n’est qu’une partie de l’Église, comme le sont toutes les autres Églises. Ces églises forment cependant toutes ensemble l’unique Église universelle, mère de toutes les Églises…

La troisième maison de Dieu est toute âme sainte vouée à Dieu, consacrée à lui par le baptême, devenue le temple de l’Esprit Saint et la demeure de Dieu… Lorsque tu célèbres la dédicace de cette troisième maison, tu te souviens simplement de la faveur que tu as reçue de Dieu quand il t’a choisi pour venir habiter en toi par sa grâce.

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon sur la dédicace de l’église ; Opera omnia, 1, 702s (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 520)