ACCUEIL

« Pierre, m’aimes-tu ? »

À l’heure de l’épreuve, Pierre a renié son Maître par trois fois. Et sa voix tremblait lorsqu’il a répondu : « Seigneur, tu sais bien que je t’aime ». Cependant, il n’a pas répondu : « Et pourtant, Seigneur, je t’ai déçu », mais : « Seigneur, tu sais bien que je t’aime ». En disant cela, il savait déjà que le Christ est la pierre angulaire (Ac 4,11), sur laquelle, en dépit de toute faiblesse humaine, peut croître en lui, Pierre, cette construction qui aura la forme de l’amour. À travers toutes les situations et toutes les épreuves, jusqu’à la fin. C’est pour cela qu’il écrira un jour…: « Vous aussi vous êtes appelés à devenir comme des pierres vivantes pour la construction d’un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, pour offrir des sacrifices spirituels agréables à Dieu par Jésus Christ » (1P 2,5).

Tout cela ne signifie rien d’autre que répondre toujours et constamment avec ténacité et de manière conséquente, à cette unique question : « Aimes-tu ? M’aimes-tu ? M’aimes-tu davantage ? » C’est en effet cette réponse, c’est-à-dire cet amour, qui fait que nous sommes « la race élue, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple que Dieu s’est acquis ». C’est elle qui fait que nous proclamons les œuvres merveilleuses de celui qui nous « a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1P 2,9). Tout cela, Pierre l’a su dans l’absolue certitude de sa foi. Et tout cela, il le sait, et il continue à le confesser aussi dans ses successeurs.

Bienheureux Jean-Paul II
Homélie à Paris 30/05/80 (trad. DC 1788, p. 557 © Libreria Editrice Vaticana)

.

.

Mots-clefs : , , , , , ,

Le commentaires sont fermés.