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Le mystère de la crucifixion et la beauté du Règne de Dieu

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« Qu’il est redoutable ce lieu ; ce n’est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel » (Gn 28,17) – la porte de laquelle le Père a rendu son témoignage céleste et où a resplendi le Christ, Soleil de justice (Ml 3,20)… Cette montagne est l’endroit des mystères, le lieu des réalités ineffables, le rocher des secrets cachés, le sommet des cieux. Ici ont été dévoilés les symboles du Royaume à venir : le mystère de la crucifixion, la beauté du Règne de Dieu, la descente du Christ lors de son deuxième avènement dans la gloire. Sur cette montagne la nuée lumineuse recouvre la splendeur des justes ; les biens à venir se réalisent déjà. La nuée qui enveloppe cette montagne préfigure l’enlèvement des justes sur les nuées (1Th 4,17) ; elle nous montre dès aujourd’hui notre aspect futur, notre configuration au Christ…

Tandis qu’il cheminait au milieu de ses disciples, Jésus les avait entretenus de son règne et de son deuxième avènement dans la gloire. Mais parce qu’ils n’étaient peut-être pas suffisamment certains de ce qu’il leur avait annoncé au sujet de son règne, il a voulu qu’ils finissent par être très fermement convaincus au fond de leur cœur, et que les évènements présents les aident à croire aux événements à venir. C’est pourquoi, sur le Mont Thabor, il leur a fait voir cette merveilleuse manifestation divine, comme une image préfigurative du Royaume des cieux. C’est comme s’il leur disait : « Pour que le retard n’engendre pas en vous l’incrédulité, bientôt, même maintenant, ‘je vous le dis en vérité, il y en a parmi ceux qui sont ici’ et qui m’écoutent ‘qui ne connaîtront pas la mort avant qu’ils ne voient venir le Fils de l’homme dans la gloire de son Père’ (Mt 16,28) »… « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean et les emmène à l’écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux »…

« Qu’il est redoutable ce lieu ; ce n’est rien de moins que la maison de Dieu et la porte du ciel. » C’est vers elle que nous devons nous hâter.

Anastase du Sinaï (?-après 700), moine
Homélie pour la fête de la Transfiguration (trad. cf bréviaire 06/08 et coll. Spi. Or. n°39, Bellefontaine, p. 153)

 

 

 

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