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« Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

confession

« Des gens lui amènent un paralytique. » Les évangélistes racontent qu’après avoir percé le toit ils ont descendu le malade et l’ont déposé devant le Christ, sans rien demander, laissant faire Jésus. Au début de son ministère, dans toute la Judée, c’est lui qui faisait les premiers pas et n’exigeait pas une si grande foi ; ici ce sont eux qui sont venus vers lui et une foi courageuse et vive leur a été demandée : « Jésus, voyant leur foi », dit l’Évangile, c’est-à-dire la foi de ceux qui avaient porté le paralytique… Le malade aussi avait une grande foi, car il ne se serait pas laissé transporter s’il n’avait pas eu confiance en Jésus.

Devant tant de foi, Jésus montre sa puissance et, avec une autorité divine, pardonne les péchés du malade, donnant ainsi une preuve de son égalité avec son Père. Il avait déjà montré cette égalité quand il a guéri le lépreux en disant « Je le veux, sois guéri », quand il a calmé la mer déchaînée et quand il a chassé les démons qui ont reconnu en lui leur souverain et leur juge… Ici il la montre d’abord sans éclat : il ne s’est pas pressé de guérir extérieurement celui qu’on lui présentait. Il a commencé par un miracle invisible ; il a d’abord guéri l’âme de cet homme en lui pardonnant ses péchés. Certes, cette guérison était infiniment plus avantageuse à cet homme, mais cela apportait peu de gloire au Christ. Alors certains, poussés par leur méchanceté, ont voulu lui nuire ; mais ils ont, malgré eux, rendu le miracle plus éclatant.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur saint Matthieu, 29, 1-3 (trad. cf. Véricel, L’Evangile commenté, p. 102)

 

 

 

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