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« Mais alors, qui peut être sauvé ? »

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En réponse à la question que lui posait un homme riche, Jésus avait révélé comment on peut parvenir à la vie éternelle. Mais l’idée de devoir abandonner ses richesses a rendu cet homme tout triste et il est parti. Alors Jésus a déclaré : « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ». À son tour, Pierre s’approche de Jésus, lui qui s’est dépouillé de tout en renonçant à son métier et à sa barque, qui ne possède même plus un hameçon. Et il pose cette question à Jésus : « Mais alors, qui peut être sauvé ? »

Remarque à la fois la réserve et le zèle de ce disciple. Il n’a pas dit : « Tu ordonnes l’impossible, ce commandement est trop difficile, cette loi est trop exigeante ». Il n’est pas non plus resté silencieux. Mais, sans manquer de respect et montrant combien il était attentif aux autres, il a dit : « Mais alors, qui peut être sauvé ? » C’est qu’avant même d’être pasteur, il en avait l’âme ; avant d’être investi de l’autorité…, il se préoccupait déjà de la terre entière. Un homme riche aurait probablement demandé cela par intérêt, par souci de sa situation personnelle et sans penser aux autres. Mais Pierre, qui était pauvre, ne peut pas être soupçonné d’avoir posé sa question pour des motifs pareils. C’est le signe qu’il se préoccupait du salut des autres, et qu’il désirait apprendre de son Maître comment on y parvient.

D’où la réponse encourageante du Christ : « Pour les hommes, cela est impossible, mais pas pour Dieu ». Il veut dire : « Ne pensez pas que je vous laisse à l’abandon. Moi-même, je vous assisterai dans une affaire aussi importante, et je rendrai facile et aisé ce qui est difficile ».

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélie sur le débiteur de dix mille talents, 3 ; PG 51, 21 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 297)

 

 

 

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