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« Ceci est mon corps, qui est pour vous. » (1Co 11,24)

Ô Jésus, lorsque vous étiez voyageur sur la terre (He 11,13) vous avez dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes » (Mt 11,29).  Ô puissant monarque des cieux, oui, mon âme trouve le repos en vous voyant, revêtu de la forme et de la nature d’esclave (Ph 2,7), vous abaisser jusqu’à laver les pieds à vos apôtres. Je me souviens alors de ces paroles que vous avez prononcées pour m’apprendre à pratiquer l’humilité : « Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez vous-mêmes ce que j’ai fait ; le disciple n’est pas plus grand que le Maître. Si vous comprenez ceci vous serez heureux en le pratiquant ». Je les comprends, Seigneur, ces paroles sorties de votre cœur doux et humble ; je veux les pratiquer avec le secours de votre grâce…

Personne, ô mon Bien-Aimé, n’avait de droit envers vous et cependant vous avez obéi non seulement à la Sainte Vierge et à Saint Joseph, mais encore à vos bourreaux. Maintenant c’est dans l’hostie que je vous vois mettre le comble à vos anéantissements. Quelle n’est pas votre humilité, ô divin Roi de Gloire, de vous soumettre à tous vos prêtres sans faire aucune distinction entre ceux qui vous aiment et ceux qui sont, hélas ! tièdes ou froids dans votre service. À leur appel vous descendez du ciel… Ô mon Bien-Aimé, sous le voile de la blanche hostie que vous m’apparaissez doux et humble de cœur ! Pour m’enseigner l’humilité vous ne pouvez vous abaisser davantage…

Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l’humilité et le soir je reconnais que j’ai commis encore bien des fautes d’orgueil. À cette vue je suis tentée de me décourager, mais, je le sais, le découragement est aussi de l’orgueil. Je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance ; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre ! »

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Prière pour obtenir l’humilité (OC, Cerf DDB 1992, p.975)

 

 

 

 

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