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Fête du Baptême de Notre Seigneur

« Alors Jésus vint de la Galilée au Jourdain auprès de Jean pour être baptisé par lui » Le Sauveur reçut le baptême de Jean pour trois raisons. La première, parce que, né homme, il voulait accomplir toutes les humbles prescriptions de la Loi ; la seconde pour sanctionner par son baptême le baptême de Jean ; la troisième pour manifester, lorsqu’il sanctifiait l’eau du Jourdain, par la descente de la colombe la venue de l’Esprit Saint dans le baptême des fidèles.

« Laisse faire maintenant. » Il dit bien à propos : « maintenant » pour montrer que, si le Christ devait être baptisé dans l’eau, Jean devait l’être par le Christ dans l’Esprit. Ou bien, autre signification, « Laisse faire maintenant », car moi qui ai pris la forme d’un esclave, je veux en remplir toute l’humilité. Mais aussi, sache qu’au jour du jugement, tu dois être baptisé de mon baptême. « Laisse faire maintenant », dit le Seigneur, j’ai aussi un autre baptême dont je dois être baptisé [Il s’agit du baptême de la Passion. Cf. Lc 12,50]. Tu me baptises dans l’eau pour que moi je te baptise pour moi dans ton sang [Il s’agit du baptême de Jean par le martyre].

« Car c’est ainsi qu’il convient que nous accomplissions toute justice. » Il n’a pas ajouté : justice de la Loi ou de l’ordre naturel pour que nous entendions les deux. Si Dieu a reçu le baptême d’un homme, que personne ne juge indigne de le recevoir d’un compagnon de servitude.

« Et voici que les cieux s’ouvrirent et qu’il vit l’Esprit Saint descendre comme une colombe et venir au-dessus de lui… » C’est le mystère de la Trinité qui se manifeste dans ce baptême. Le Seigneur est baptisé, l’Esprit Saint descend sous l’aspect d’une colombe, et l’on entend la voix du Père rendant témoignage à son Fils. Les cieux s’ouvrent, non que les éléments s’écartent, mais aux yeux de l’esprit, ces yeux avec lesquels Ézéchiel aussi les vit ouverts, comme il le rapporte au début de son livre (Ez 1, 1). La colombe vint se poser sur la tête de Jésus pour qu’on ne pût penser que la parole du Père s’adressait à Jean et non à Jésus.

Saint Jérôme (347-420)

 

 

 

 

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