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Adroits comme les serpents et candides comme les colombes

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Par son application constante à la prière et par sa pratique des vertus, l’homme de Dieu François était parvenu à une telle limpidité d’âme que, sans avoir acquis par l’étude la connaissance des Livres saints, mais éclairé par les rayons de la Lumière éternelle, il pénétrait pourtant avec une étonnante acuité jusqu’au plus profond des Écritures. Son esprit, pur de toute souillure, trouvait l’accès des mystères cachés et son amour impétueux ouvrait les portes devant lesquelles piétine la science des maîtres…

Des frères lui demandèrent un jour, pour ceux qui avaient fait des études, la permission de s’adonner à l’étude de l’Écriture sainte. Il répondit : « Je permets, à condition qu’ils n’en oublient pas de s’appliquer aussi à la prière comme le Christ qui a prié, lit-on, plus qu’il n’a étudié (Lc 11,1; 2,46). Et à condition qu’ils n’étudient pas uniquement pour savoir comment on doit parler, mais pour mettre d’abord en pratique ce qu’ils auront appris et, après l’avoir mis en pratique, pour enseigner aux autres ce qu’ils doivent faire. Je veux, ajouta-t-il, que mes frères soient les disciples de l’Évangile et que leur progrès dans la connaissance de la vérité ne fasse que suivre leur progrès en pureté et simplicité, de sorte qu’ils ne séparent pas ce que le Maître a uni d’une parole de sa bouche bénie : ‘La simplicité de la colombe et la prudence du serpent’ ».

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
Vie de Saint François, Legenda major, ch. 11 (trad. Vorreux, Éds franciscaines 1951)

 

 

 

 

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