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« Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent. » (Jn 12,35)

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Dès que le Sauveur est venu, c’était déjà la fin du monde. Lui-même d’ailleurs le disait, se situant à la fin des temps : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4,17). Mais il a retenu et retardé le Jour de la consommation ; il lui a interdit de paraître. Car Dieu le Père, voyant que le salut des nations ne peut venir que de Jésus, lui a dit : « Demande et je te donnerai les nations pour ton héritage, et ton domaine s’étendra jusqu’aux extrémités de la terre » (Ps 2,8). Donc, jusqu’à l’accomplissement de cette promesse du Père, jusqu’à ce que les Églises s’accroissent des diverses nations et qu’y entre toute « la plénitude des païens » pour qu’enfin « tout Israël soit sauvé » (Rm 11,25), le Jour est prolongé, la chute du jour est différée. Le « Soleil de justice » (Ml 3,20) ne se couche jamais, mais continue à verser la lumière de la vérité dans le cœur de ceux qui croient.

Mais lorsque la mesure des croyants sera comble et lorsque sera venue l’époque dégénérée et corrompue de la dernière génération où « à cause de l’ampleur du mal, la charité de beaucoup d’hommes se refroidira » (Mt 24,12)…, alors, « les jours seront abrégés » (Mt 24,22). Oui, le même Seigneur sait prolonger la durée des jours quand c’est le temps du salut, et il sait abréger la durée du moment de la tribulation et de la perdition. Quant à nous, tant que nous avons le jour et que s’allonge pour nous le temps de la lumière, « marchons honnêtement comme en plein jour » (Rm 13,13) et faisons les œuvres de lumière.

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, 11, 3-4 (trad SC71, p.287 rev.)

 

 

 

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