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« Qui me voit, voit aussi mon Père. » (Jn 8,9)

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Pourquoi notre perfection, notre sainteté doit-elle reproduire la sainteté divine, si infiniment distante de notre faiblesse humaine ? Ensuite, nous est-il donné de pouvoir connaître le mystère de cette vie divine ? La réponse à cette double question tient en ces mots : nous devons ressembler à notre Père céleste, parce que nous sommes ses enfants par adoption. Et pour connaître la perfection de ce Père, il nous suffit d’aller à Jésus-Christ.

Saint Jean nous dit : « Personne n’a jamais vu Dieu » : (Jn 1,18). Alors, faut-il désespérer de le connaître jamais ? Non, car le disciple ajoute aussitôt la vérité lumineuse : « Le Fils unique, celui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a révélé ». Saint Paul, enthousiasmé par cette même révélation, s’écrie : « Dieu habite une clarté inaccessible » (cf. 1 Tm 6,16) ; mais lui, « qui, par sa parole, fit jaillir la lumière des ténèbres, il a illuminé nos cœur par la clarté resplendissante de la face de Jésus-Christ » (cf. 2 Co 4,6). (…) Le Christ est Dieu mis à notre portée, sous une forme humaine. Après la dernière cène, Philippe dit à Jésus : « Seigneur, montrez-nous le Père » (Jn 14,8). Et Notre-Seigneur de répondre par une parole solennelle qui contient comme la clé du mystère : « Philippe, qui me voit, voit aussi mon Père » (Jn 14,9).

En Jésus-Christ, tout est donc une révélation de Dieu. (…) Aux pieds de Jésus, nous apprendrons à connaître les perfections de Dieu ; c’est par la méditation de ses paroles, de ses actions, de ses souffrances, de sa mort, que nous pénétrons les secrets de la miséricorde infinie.

Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)

 

 

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