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Les signes des temps où nous sommes

Le fait que l’on enregistre aujourd’hui, dans le monde, malgré les vastes processus de sécularisation, une exigence diffuse de spiritualité, qui s’exprime justement en grande partie dans un besoin renouvelé de prière, n’est-il pas un « signe des temps » ? Les autres religions, désormais amplement présentes dans les territoires d’ancienne chrétienté, proposent aussi leurs réponses à ce besoin, et elles le font parfois avec des modalités attrayantes. Nous qui avons la grâce de croire au Christ, révélateur du Père et Sauveur du monde, nous avons le devoir de montrer à quelles profondeurs peut porter la relation avec lui.

La grande tradition mystique de l’Église, en Orient comme en Occident, peut exprimer beaucoup à ce sujet. Elle montre comment la prière peut progresser, comme un véritable dialogue d’amour, au point de rendre la personne humaine totalement possédée par le Bien-Aimé divin, vibrant au contact de l’Esprit, filialement abandonnée dans le cœur du Père. On fait alors l’expérience vivante de la promesse du Christ : « Celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui » (Jn 14,21). (…)

Oui, chers frères et sœurs, nos communautés chrétiennes doivent devenir d’authentiques écoles de prière, où la rencontre avec le Christ ne s’exprime pas seulement en demande d’aide, mais aussi en action de grâce, louange, adoration, contemplation, écoute, affection ardente, jusqu’à une vraie « folie » du cœur. Il s’agit donc d’une prière intense, qui toutefois ne détourne pas de l’engagement dans l’histoire: en ouvrant le cœur à l’amour de Dieu, elle l’ouvre aussi à l’amour des frères et rend capable de construire l’histoire selon le dessein de Dieu

Saint Jean-Paul II (1920-2005)

 

 

 

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