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« Le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »

Y a-t-il un moyen plus efficace de nous encourager à la prière que la parabole du juge injuste qui nous a été racontée par le Seigneur ? Le juge injuste, évidemment, ne craignait pas Dieu ni ne respectait les hommes. Il n’éprouvait aucune bienveillance pour la veuve qui recourait à lui et cependant, vaincu par l’ennui, il finit par l’écouter. Si donc il exauça cette femme qui l’importunait par ses prières, comment ne serions-nous pas exaucés par celui qui nous encourage à lui présenter nos prières ? C’est pourquoi le Seigneur nous a proposé cette comparaison tirée des contraires pour nous faire comprendre « qu’il faut toujours prier sans se décourager ». Puis il a ajouté : « Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »

Si la foi disparaît, la prière s’éteint. Qui pourrait, en effet, prier pour demander ce qu’il ne croit pas ? Voici donc ce que l’apôtre Paul dit en exhortant à prier : « Tous ceux qui invoqueront le nom du Seigneur seront sauvés ». Puis, pour montrer que la foi est la source de la prière et que le ruisseau ne peut couler si la source est à sec, il ajoute : « Or, comment invoquer le Seigneur sans avoir d’abord cru en lui ? » (Rm 10,13-14) Croyons donc pour pouvoir prier et prions pour que la foi, qui est au principe de notre prière, ne nous fasse pas défaut. La foi répand la prière, et la prière, en se répandant, obtient à son tour l’affermissement de la foi.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église

 

 

 

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