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« Sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. »

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Enfin Jean naît, il reçoit son nom, et voici que la langue de son père est déliée… Rapprochez cet événement de la réalité profonde qu’il symbolise et contemplez un grand mystère : Zacharie se tait et demeure muet jusqu’à la naissance de Jean, le précurseur du Seigneur, qui lui ouvre la bouche. Que signifie ce silence de Zacharie, sinon le voile qui s’étendait sur les prophéties et en quelque sorte les cachait et les scellait avant l’annonce de la Bonne Nouvelle du Christ ? À son avènement elles se découvrent ; elles deviennent claires lorsque vient celui dont elles parlaient.

La naissance de Jean donc délie la langue de Zacharie. Cet événement a le même sens que le déchirement du voile du Temple au moment de la mort du Christ en croix (Mt 27,51). Si Jean n’avait pas annoncé la venue d’un autre, la bouche de Zacharie ne se serait pas ouverte ; sa langue se délie parce que la naissance de son fils est la naissance de la voix. Jean ne dira-t-il pas plus tard : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert » ? (Jn 1,23)

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermon 293,3 ; pour la nativité de Jean Baptiste ; PL 38, 1327 (trad. cf bréviaire 24/06)

 

 

 

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