ACCUEIL

« Apprends-nous à prier. »

bVxWqXbZrr-JzHcW-svzXwXB1bI

Le bien suprême, c’est la prière, la conversation familière avec Dieu. Elle est relation à Dieu et union avec lui. De même que les yeux du corps sont éclairés à la vue de la lumière, ainsi l’âme tendue vers Dieu est illuminée de son ineffable lumière. La prière n’est pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne s’enferme pas dans des heures ou des moments déterminés, mais elle est en activité continuelle, de nuit comme de jour. Ne nous contentons pas d’orienter notre pensée vers Dieu lorsqu’elle s’applique exclusivement à la prière ; mais lorsque d’autres occupations — comme le soin des pauvres ou quelque autre souci en vue d’une œuvre bonne et utile — nous absorbent, il importe aussi d’y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin d’offrir au Seigneur de l’univers une nourriture très douce, assaisonnée au sel de l’amour de Dieu. Nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie, si nous y consacrons une bonne part de notre temps.

La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre Dieu et les hommes. Par elle, l’âme s’élève vers le ciel et embrasse le Seigneur d’une étreinte inexprimable. Comme un nourrisson vers sa mère, elle crie vers Dieu en pleurant, assoiffée de lait divin. Elle exprime ses désirs profonds et reçoit des présents qui dépassent tout ce que l’on peut voir dans la nature. La prière, par laquelle nous nous présentons avec respect devant Dieu, est la joie du cœur et le repos de l’âme.

Homélie du 5e siècle sur la prière
Attribuée à tort à saint Jean Chrysostome ; PG 64, 461 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 196 rev. ; cf. bréviaire vendredi après les Cendres)

 

 

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.