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« Il se fit un grand calme. »

Le sommeil du Christ est le signe d’un mystère. Les occupants de la barque représentent les âmes qui traversent la vie de ce monde sur le bois de la croix. En outre, la barque est le symbole de l’Église. Oui, vraiment (…) le cœur de chaque fidèle est une barque naviguant sur la mer ; elle ne peut pas sombrer si l’esprit entretient de bonnes pensées.

On t’a insulté ; c’est le vent qui te fouette. Tu t’es mis en colère ; c’est le flot qui monte. La tentation surgit ; c’est le vent qui souffle. Ton âme est troublée ; ce sont les vagues qui montent. (…) Réveille le Christ, laisse-le te parler. « Qui donc est celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? » Qui est-il ? « À lui la mer, c’est lui qui l’a faite » ; « par lui tout a été fait » (Ps 94,5; Jn 1,3). Imite donc les vents et la mer : obéis au Créateur. La mer se montre docile à la voix du Christ, et toi, tu restes sourd ? La mer obéit, le vent s’apaise, et toi, tu continues à souffler ? Que voulons-nous dire par là ? Parler, s’agiter, méditer la vengeance : n’est-ce pas continuer à souffler et ne pas vouloir céder devant la parole du Christ ? Quand ton cœur est troublé, ne te laisse pas submerger par les vagues.

Si pourtant le vent nous renverse — car nous ne sommes que des hommes — et s’il excite les émotions mauvaises de notre cœur, ne désespérons pas. Réveillons le Christ, afin de poursuivre notre voyage sur une mer paisible.

Saint Augustin (354-430)

 

 

 

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