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« Le royaume des Cieux subit la violence. » (Mt 11,12)

Comment pourrions-nous vaincre le péché, quand il s’est déjà emparé de nous ? La violence est nécessaire. Il est dit en effet : « Un homme s’arrache à la perdition en se donnant de la peine » (cf. Pr 16,26 LXX), en s’efforçant continuellement de parvenir à la sainteté de ses propres pensées.

Briser la violence par la violence n’a jamais été interdit par les lois. Si donc nous faisons quelque œuvre de violence – fût elle très faible –, et si nous attendons désormais que nous vienne la puissance d’en-haut, tout en demeurant à Jérusalem (cf. Lc 24,49), c’est-à-dire dans la prière incessante et les autres vertus, un jour cette œuvre portera en nous une grande violence, laquelle ne fera rien comme la nôtre, qui est si faible. Les lèvres de chair ne sauraient exprimer une telle violence, capable de dominer de toute sa force et de vaincre les plus mauvaises habitudes et la malice des démons, de vaincre aussi l’impulsion qui porte nos âmes vers le pire, de vaincre enfin les mouvements désordonnés du corps. Il est dit en effet : « Il vint du ciel un bruit comme celui d’un souffle violent » (Ac 2,2), pour chasser la malice qui nous force toujours à nous porter vers le pire.

Que brûle continuellement sur l’autel de ton âme le feu des prières de la sainte méditation des paroles de l’Esprit, ces prières qui montent vers le plus haut.

Jean Carpathios

 

 

 

 

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