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« Il n’y a que cet étranger ! »

Il est heureux, ce lépreux samaritain qui reconnaissait qu’il « n’avait rien qu’il n’ait reçu » (1Co 4,7). Il a « sauvegardé ce qui lui avait été confié » (2Tm 1,12) et il est revenu vers le Seigneur en lui rendant grâces. Heureux celui qui, à chaque don de la grâce, revient à celui en qui se trouve la plénitude de toutes les grâces, car si nous nous montrons reconnaissants à son égard pour tout ce que nous avons reçu, nous préparons en nous la place à la grâce…en plus grande abondance. En effet, il n’y a que notre ingratitude qui arrête nos progrès après notre conversion. (…)

Heureux donc celui qui se regarde comme un étranger, et qui rend de grandes actions de grâces même pour les moindres bienfaits, dans la pensée que tout ce qu’on donne à un étranger et à un inconnu est un don purement gratuit. Au contraire, que nous sommes malheureux et misérables lorsque, après nous être montrés d’abord timorés, humbles et dévots, nous oublions ensuite combien était gratuit ce que nous avons reçu. (…)

Je vous en prie donc, mes frères, tenons-nous de plus en plus humblement sous la main puissante de Dieu (1P 5,6). (…) Tenons-nous avec une grande dévotion dans l’action de grâces, et il nous accordera la grâce qui seule peut sauver nos âmes. Montrons notre reconnaissance, non seulement en paroles et du bout des lèvres, mais par les œuvres et en vérité.

Saint Bernard (1091-1153)

 

 

 

 

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