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Archive pour le mot-clef ‘action de Grâce’

« Revenir pour rendre grâce à Dieu »

mercredi 13 novembre 2024

Tout puissant, très saint, très haut et souverain Dieu,
Père saint et juste, Seigneur, roi du ciel et de la terre,
nous te rendons grâces à cause de toi-même,
parce que, par ta sainte volonté,
et par ton Fils unique avec le Saint-Esprit,
tu as créé toutes choses, spirituelles et corporelles.
Tu nous as faits à ton image et ressemblance,
tu nous as placés dans le paradis ;
et nous, par notre faute, nous sommes tombés.

Nous te rendons grâces parce que,
de même que tu nous as créés par ton Fils,
de même, par le saint amour dont tu nous as aimés,
tu as fait naître ton Fils, vrai Dieu et vrai homme,
de la glorieuse Vierge sainte Marie,
et, par sa croix, son sang et sa mort,
tu as voulu nous racheter de notre captivité.

Et nous te rendons grâce parce que ce même Fils
reviendra dans la gloire de sa majesté,
pour envoyer au feu éternel les maudits
qui ont refusé de se convertir et de te reconnaître
et pour dire à tous ceux qui t’auront reconnu,
adoré et servi dans la pénitence :
« Venez, les bénis de mon Père, recevez le royaume qui vous a été préparé dès l’origine du monde » (Mt 25,34).

Indigents et pécheurs que nous sommes tous,
nous ne sommes pas dignes de te nommer ;
accepte donc, nous t’en prions,
que notre Seigneur Jésus Christ,
ton Fils bien-aimé en qui tu te complais,
avec le Saint-Esprit Paraclet,
te rende grâces lui-même pour tout,
comme il te plaît et comme il lui plaît,
lui qui toujours te suffit en tout,
lui par qui tu as tant fait pour nous. Alleluia !

Saint François d’Assise (1182-1226)

 

 

 

Rassemblés des quatre vents au banquet de Dieu

mardi 5 novembre 2024

Au sujet de l’eucharistie, rendez grâce ainsi :

D’abord pour le calice :

Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la sainte vigne de David ton serviteur
que tu nous as révélée par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !

Puis pour le pain rompu :

Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la vie et la connaissance
que tu nous as révélées par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !
De même que ce pain que nous rompons,
autrefois disséminé sur les collines,
a été recueilli pour n’en faire plus qu’un,
que ton Église soit rassemblée ainsi
des extrémités de la terre dans ton Royaume.
Car à toi sont la gloire et la puissance dans les siècles !

Après vous être rassasiés, rendez grâce ainsi :

Nous te rendons grâce, Père saint,
pour ton saint nom
que tu as fait habiter en nos cœurs,
pour la connaissance, la foi et l’immortalité
que tu nous a révélées par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !

C’est toi, Maître tout-puissant, qui as créé l’univers,
à la louange de ton nom ;
tu as donné en jouissance
nourriture et breuvage à tous les hommes.
Mais à nous, tu as fait la grâce
d’une nourriture spirituelle
et d’un breuvage pour la vie éternelle,
par Jésus, ton Enfant.

Par-dessus tout, nous te rendons grâce
de ce que tu es puissant.
Gloire à toi dans les siècles !
Souviens-toi, Seigneur, de ton Église,
pour la délivrer du mal,
pour la rendre parfaite dans ton amour.
Rassemble-la des quatre vents, cette Église sanctifiée,
dans ton Royaume que tu lui as préparé.
Car à toi sont la puissance et la gloire dans les siècles !

« Que le Seigneur vienne » (Ap 22,20) et que ce monde passe.
Hosanna à la maison de David !
Celui qui est saint, qu’il s’approche ;
celui qui ne l’est pas, qu’il fasse pénitence.
« Marana tha ! » (1Co 16,22). Amen.

La Didachè (entre 60-120)

 

 

 

« Le Royaume de Dieu est au milieu de vous et au dedans de vous. »

jeudi 12 novembre 2020

L’action de grâce, la gratitude de celui qui reçoit incite celui qui donne à donner toujours davantage. Mais celui qui ne rend pas grâce pour les plus petites choses ne peut être que menteur et injuste dans les grandes. Celui qui est malade et qui connaît sa maladie peut demander la guérison ; celui qui reconnaît sa souffrance est proche de sa guérison, et il la trouvera facilement…

Souviens-toi de la chute de ceux qui se croyaient forts, et sois humble en tes vertus… Chasse-toi toi-même, et ton ennemi sera chassé loin de toi. Apaise-toi toi-même, et le ciel et la terre te combleront de paix. Efforce-toi d’entrer dans le trésor de ton cœur, et tu verras le trésor du ciel. Car l’un et l’autre sont le même. Entrant dans l’un, tu contemples les deux. L’échelle de ce Royaume est en toi, cachée dans ton âme. Plonge en toi-même pour y découvrir ton péché : c’est là que tu trouveras les degrés par lesquels tu pourras t’élever… : « Le Royaume des cieux est en vous. »

Isaac le Syrien (7e siècle)

 

 

Placez en Dieu votre joie !

mercredi 11 novembre 2020

Certaines âmes recourent bien à Dieu dans l’affliction, mais viennent la prospérité, elles l’oublient et l’abandonnent. C’est là trop d’infidélité et d’ingratitude. N’agissez pas ainsi.

Quand vous recevez quelque nouvelle agréable, usez-en avec Dieu comme avec un ami dévoué et qui s’intéresse à votre bonheur. Vite, faites-lui part de votre joie, reconnaissez qu’elle est un don de sa main ; louez-le, remerciez-le. Que le meilleur pour vous, dans cette joie, soit d’y trouver son bon plaisir. C’est ainsi que vous placerez en Dieu toute votre allégresse, toute votre consolation : « Je tressaillirai de joie en Dieu mon Sauveur. Je chanterai au Seigneur qui m’a comblé de biens » (Ps 12,6 Vg).

Parlez ainsi à Jésus : « Je vous bénis et toujours je vous bénirai : vous me faites tant de grâces ! Et ce ne sont pas des grâces mais des châtiments que je mériterais, moi qui vous ai tant offensé. » Dites-lui encore, avec l’Épouse sacrée : « Toutes les sortes de fruits, anciens et nouveaux, ô mon Bien-Aimé, je vous les ai gardés » (Ct 7,14). Ces fruits, ce sont vos faveurs, dont je vous remercie ; anciennes et nouvelles, j’en garde le souvenir pour vous rendre gloire éternellement.

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

 

 

« Je te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre. » (Mt 11,25)

mardi 3 décembre 2019

L’homme doué de raison en vérité n’a qu’une chose à cœur : obéir et plaire au Dieu de l’Univers, et former son âme à l’unique souci de lui être agréable, en lui rendant grâce pour la réalité et la force de sa providence par laquelle il dirige toutes choses, quoi qu’il arrive, durant la vie. Il serait en effet déplacé de remercier pour la santé du corps les médecins qui nous prescrivent des remèdes amers et désagréables, alors que nous refuserions à Dieu la gratitude pour des choses qui nous paraissent pénibles, et que nous ne saurions pas que tout arrive comme il se doit, et pour notre avantage, par les soins de la providence. Car la connaissance de Dieu et la foi en lui sont le salut et la perfection de l’âme. (…)

Ceux qui n’ont pas l’intelligence de l’âme ne pensent pas à cela. Car ils ne comprennent pas que tout arrive en bien et comme il se doit, pour notre avantage, afin que brillent les vertus, et que nous soyons couronnés par Dieu. (…) C’est l’homme seul que Dieu écoute. C’est à l’homme seul que Dieu se révèle. Dieu aime l’homme, jusqu’à faire de lui un dieu. Seul l’homme est le digne adorateur de Dieu. C’est pour l’homme que Dieu se transfigure. C’est pour l’homme que Dieu a fait le ciel entier paré d’étoiles. C’est pour l’homme qu’il a fait la terre. Et c’est pour eux-mêmes que les hommes la cultivent. Ceux qui ne sentent pas une telle providence de Dieu ont l’âme dénuée d’intelligence. (…)

Dieu a fondé sur la terre la naissance et la mort. Et il a fondé dans le ciel la providence et la destinée. Il a tout fait pour l’homme et son salut. Disposant de tous les biens, Dieu a créé pour les hommes le ciel, la terre et leurs éléments, pour lesquels il leur a donné toute jouissance de ces biens. (…) L’action de grâce, et elle seule, plaît à Dieu plus que tout sacrifice précieux. À lui la gloire dans les siècles des siècles. Amen.

Saint Antoine le Grand (251-356)

 

 

 

 

« Il n’y a que cet étranger ! »

mercredi 13 novembre 2019

Il est heureux, ce lépreux samaritain qui reconnaissait qu’il « n’avait rien qu’il n’ait reçu » (1Co 4,7). Il a « sauvegardé ce qui lui avait été confié » (2Tm 1,12) et il est revenu vers le Seigneur en lui rendant grâces. Heureux celui qui, à chaque don de la grâce, revient à celui en qui se trouve la plénitude de toutes les grâces, car si nous nous montrons reconnaissants à son égard pour tout ce que nous avons reçu, nous préparons en nous la place à la grâce…en plus grande abondance. En effet, il n’y a que notre ingratitude qui arrête nos progrès après notre conversion. (…)

Heureux donc celui qui se regarde comme un étranger, et qui rend de grandes actions de grâces même pour les moindres bienfaits, dans la pensée que tout ce qu’on donne à un étranger et à un inconnu est un don purement gratuit. Au contraire, que nous sommes malheureux et misérables lorsque, après nous être montrés d’abord timorés, humbles et dévots, nous oublions ensuite combien était gratuit ce que nous avons reçu. (…)

Je vous en prie donc, mes frères, tenons-nous de plus en plus humblement sous la main puissante de Dieu (1P 5,6). (…) Tenons-nous avec une grande dévotion dans l’action de grâces, et il nous accordera la grâce qui seule peut sauver nos âmes. Montrons notre reconnaissance, non seulement en paroles et du bout des lèvres, mais par les œuvres et en vérité.

Saint Bernard (1091-1153)

 

 

 

 

« Les neuf autres, où sont-ils ? »

mercredi 14 novembre 2018

De nos jours, on voit beaucoup de gens qui prient, mais hélas, on n’en voit pas qui reviennent sur leurs pas et rendent grâce à Dieu… « N’ont-ils pas été guéris tous les dix ? Où sont donc les neuf autres ? » Vous vous rappelez, je pense, que c’est en ces termes que le Sauveur se plaignait de l’ingratitude des neuf autres lépreux. Nous lisons qu’ils savaient bien « prier, supplier et demander », car ils ont élevé la voix pour s’écrier : « Jésus, fils de David, ayez pitié de nous ». Mais il leur a manqué une quatrième chose que réclame l’apôtre Paul : « l’action de grâce » (1Tm 2, 1), car ils ne sont pas revenus sur leurs pas et n’ont pas rendu grâce à Dieu.

Nous voyons bien encore de nos jours un certain nombre de personnes qui demandent à Dieu avec instance ce qui leur manque, mais on n’en voit qu’un petit nombre qui semblent reconnaissants des bienfaits qu’ils ont reçus. Il n’y a pas de mal à demander avec instance, mais ce qui fait que Dieu ne nous exauce pas, c’est qu’il trouve que nous manquons de gratitude. Après tout, peut-être est-ce encore un acte de clémence de sa part de refuser aux ingrats ce qu’ils demandent, pour qu’ils ne soient pas jugés d’autant plus rigoureusement à cause de leur ingratitude… C’est donc par miséricorde que Dieu retient parfois sa miséricorde…

Vous voyez donc que tous ceux qui se trouvent guéris de la lèpre du monde, je veux dire des désordres évidents, ne profitent pas de leur guérison. Plusieurs, en effet, sont atteints secrètement d’un ulcère pire que la lèpre, d’autant plus dangereux qu’il est plus intérieur. C’est pourquoi c’est avec raison que le Sauveur du monde demande où sont les neuf autres lépreux, car les pécheurs s’éloignent du salut. C’est ainsi qu’après son péché, Dieu a demandé au premier homme : « Où es-tu ? » (Gn 3,9)

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l’Église

 

 

 

Petits moyens faciles pour se mettre en présence de Dieu

mardi 23 octobre 2018

Vous voyez, mes filles, la fidélité que vous devez à Dieu. L’exercice de votre vocation consiste dans le souvenir fréquent de la présence de Dieu ; et pour vous le faciliter, servez-vous des avertissements que le son de l’horloge vous donnera, et lors faites quelque acte d’adoration. Faire cet acte, c’est dire en votre cœur : « Mon Dieu, je vous adore », ou bien : « mon Dieu, vous êtes mon Dieu », « mon Dieu, je vous aime de tout mon cœur », « je voudrais, ô mon Dieu, que tout le monde vous connût et honorât pour honorer les mépris que vous avez souffert sur terre ». Au commencement de votre acte, vous pouvez fermer les yeux pour vous recueillir.

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses

 

 

 

 

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 24,42-51.

jeudi 27 août 2015

letter-en ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra.
Que dire du serviteur fidèle et sensé à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison, pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
Amen, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même : “Mon maître tarde”,
et s’il se met à frapper ses compagnons, s’il mange et boit avec les ivrognes,
alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera et lui fera partager le sort des hypocrites ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.

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Une fois rassasiés de l’eucharistie, remerciez ainsi : « Nous te rendons grâce, Père Saint, pour ton saint nom que tu as fait habiter en nos cœurs, et pour la connaissance, la foi, l’immortalité que tu nous as révélées par Jésus, ton serviteur. Gloire à toi dans les siècles. Amen !… Avant tout, nous te rendons grâce, parce que tu es tout-puissant : Gloire à toi dans les siècles. Amen ! Souviens-toi de ton Église, Seigneur, pour la délivrer de tout mal et la rendre parfaite dans ton amour. Rassemble des quatre vents cette Église sanctifiée, dans ton Royaume que tu lui as préparé. Car à toi sont puissance et gloire dans les siècles. Amen ! Que la grâce vienne et que ce monde passe. Amen ! Si quelqu’un est saint, qu’il s’approche ; s’il ne l’est pas, qu’il fasse pénitence. Marana tha ! Amen » (Ap 22,20)…

Oui, « veillez » sur votre vie ; ne laissez pas « s’éteindre vos lampes » ni « se détendre la ceinture sur vos reins » ; « Soyez prêts, car vous ignorez l’heure où notre Seigneur viendra » (Lc 12,35; Mt 24,42s). Réunissez-vous fréquemment pour chercher ensemble ce qui est utile à vos âmes. Car tout le temps de votre foi ne vous servira de rien si, au dernier moment, vous n’êtes pas devenus parfaits.

La Didachè (entre 60-120), catéchèse judéo-chrétienne
§ 10 et 16

 

Pèlerinage à Lourdes

mardi 14 avril 2015

Du 21 au 23 avril, l’association organise son grand pèlerinage à Lourdes. Des places sont encore disponibles.

Un pèlerinage est comme une longue prière effectuée par le corps. C’est un temps que l’on se donne pour se mettre en plus grande disponibilité intérieure, prêt à la rencontre : de soi-même, des autres, en espérant de tout son être celle de Dieu.

!cid_A0ABDCD5-0E18-4B61-8C29-28DEE04F6CC2Un pèlerinage, c’est la foi par les pieds. Si souvent, nous pensons avoir la foi dans la tête ! Le pèlerinage nous rappelle qu’elle est appelée à prendre toute notre vie, à se déployer dans le temps, dans les silences, dans les rencontres, même les plus simples.
Pas étonnant, car le pèlerin est disponible. Il a quitté son lieu de vie, son rythme quotidien, ses habitudes. Le pèlerin prend Dieu seul pour boussole, sûr qu’il lui parlera au cœur, dans le silence, dans la marche, dans les rencontres, dans l’inattendu qui souvent le surprend et l’étonne, le fait renaître. (…)
Le pèlerin pose les gestes de la foi par les yeux, les oreilles et le cœur. A Lourdes, il s’attarde longuement en silence devant la Grotte, pose la main sur le rocher, sachant que le Seigneur lui-même est son rocher. [Il] se confie à la Vierge, mais elle lui indique le chemin de son Fils. Et c’est le Seigneur qu’il rencontre, comme un jour en chemin les deux disciples d’Emmaüs (Luc 24).
Le pèlerinage nourrit notre foi, en des lieux où tant d’autres sont venus puiser et faire cette indicible expérience. Quand on devient pèlerin, on le demeure peut-être pour toujours.

Source LourdesL’eau, qui s’écoule, triangle pointe en bas, est connectée à Gabriel, messager de Dieu qui apporte la parole divine ici-bas.
Au pied du rocher coule la source qui surgit lorsque Bernadette creusa la terre boueuse et en but, en ce lieu de Lourdes, « où la conscience redevient limpide », selon le mot magnifique de Jean-Paul II. Le chant discret de cette source habite peu à peu le pèlerin, qui va alors boire aux fontaines, toutes proches, où coule cette eau. Il s’en passe doucement sur le visage, sur les bras… La fraîcheur de cette eau trace en lui le chemin de la fraîcheur intérieure, et avive le chant en lui d’une autre source, celle du baptême où lui fut donné son nom. En ces gestes il accueille le ciel. Plusieurs vont se plonger dans cette eau, dans les « piscines » voisines, ces cuves de pierre dans lesquelles on se plonge simplement, le temps d’une prière. Qui sait le secret de cette eau qui touche les corps et les cœurs, au moment où avec délicatesse plusieurs autour accompagnent ces gestes de la prière ?

Cierge Lourdes(…) Auprès de la Grotte il allume un cierge, qui prolongera sa prière. (…) Le chant lui vient alors sur les lèvres. Le pèlerin chante sa foi. Sa voix est libre, comme son cœur. La lumière de milliers de cierges qui brûlent, de jour et de nuit, poursuit la prière du pèlerin. Il la contemple. Elle porte le poids souvent immense des intentions de tant de gens, traversé par la lumière du Christ.

Le chapelet est la prière du pauvre. Il a été la prière de Bernadette. Tout juste quelques mots que l’on répète à l’infini, et qui vont de la salutation de l’ange à Marie à l’évocation des pécheurs que nous sommes, et à la confiance placée en la mère de Dieu pour ce temps et pour l’heure de la mort. Le pèlerin murmure ces mots comme on égrène la vie, comme on se confie à Dieu, comme on lui confie les siens et la terre entière. A des mots partagés sur place ou ensuite, et toujours d’une extrême simplicité, on pressent l’expérience unique qui bouleverse ici, pour toujours, des existences, traçant désormais un avant et un après.
(…)Car ce qui est vécu ici, est en fait ce que chacun est appelé à vivre aussi chaque jour. Lourdes, c’est l’Evangile, dans une douce et magnifique clarté. (…) Et l’on peut aussi être pèlerin par le cœur. Et ils sont nombreux, par le monde, les pèlerins de Lourdes. La lumière des cierges dans la nuit, auprès de la Grotte, veille sur eux et porte leur prière, de jour et de nuit.

P. Jacques Nieuviarts, assomptionniste
« Lourdes et ses pèlerins » (extraits)
forums.pelerin.info