ACCUEIL

« Lequel des trois (…) a été le prochain de l’homme tombé entre les mains des bandits ? »

La parabole du bon Samaritain permet de faire deux grandes clarifications. Tandis que le concept de « prochain » se référait jusqu’alors essentiellement aux membres de la même nation et aux étrangers qui s’étaient établis dans la terre d’Israël, et donc à la communauté solidaire d’un pays et d’un peuple, cette limitation est désormais abolie. Celui qui a besoin de moi et que je peux aider, celui-là est mon prochain.

Le concept de prochain est universalisé et reste cependant concret. Bien qu’il soit étendu à tous les hommes, il ne se réduit pas à l’expression d’un amour générique et abstrait, qui en lui-même engage peu, mais il requiert mon engagement concret ici et maintenant. Cela demeure une tâche de l’Église d’interpréter toujours de nouveau le lien entre éloignement et proximité pour la vie pratique de ses membres.

Il convient particulièrement de rappeler ici la grande parabole du Jugement dernier (Mt 25,31-46), dans laquelle l’amour devient le critère pour la décision définitive concernant la valeur ou la non-valeur d’une vie humaine. Jésus s’identifie à ceux qui sont dans le besoin : les affamés, les assoiffés, les étrangers, ceux qui sont nus, les malades, les personnes qui sont en prison. « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » (v. 40). L’amour de Dieu et l’amour du prochain se fondent l’un dans l’autre.

Benoît XVI

 

 

 

 

 

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.