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Épiphanie du Seigneur, Solennité

Les mages trouvent une pauvre jeune fille avec un pauvre enfant couvert de pauvres langes… mais, en entrant dans cette grotte, ils ressentent une joie qu’ils n’ont jamais éprouvée… Le divin Enfant prend un air joyeux : signe de la satisfaction affectueuse avec laquelle il les accueille comme les premières conquêtes de son œuvre rédemptrice. Les saints rois regardent ensuite Marie, qui ne parle pas ; elle se tient en silence ; mais son visage qui reflète la joie et respire une douceur céleste, prouve qu’elle leur fait bon accueil et qu’elle les remercie d’être venus les premiers reconnaître son Fils pour ce qu’il est : leur souverain Maître…

Enfant digne d’amour, je te vois dans cette grotte, couché sur la paille, très pauvre et très méprisé ; mais la foi m’enseigne que tu es mon Dieu descendu du ciel pour mon salut. Je te reconnais pour mon souverain Seigneur et mon Sauveur ; je te proclame tel mais je n’ai rien à t’offrir. Je n’ai pas l’or de l’amour, puisque j’ai aimé les choses de ce monde ; je n’ai aimé que mes caprices, au lieu de t’aimer toi, infiniment digne d’amour. Je n’ai pas l’encens de la prière, puisque j’ai malheureusement vécu sans penser à toi. Je n’ai pas la myrrhe de la mortification, puisque, pour ne m’être pas abstenu de plaisirs misérables, j’ai tant de fois contristé ta bonté infinie. Que t’offrirai-je donc ? Mon Jésus, je t’offre mon cœur, tout souillé, tout dénué qu’il est : accepte-le et change-le, puisque tu es venu ici-bas laver dans ton sang nos cœurs coupables et nous transformer ainsi de pécheurs en saints. Donne-moi donc cet or, cet encens, cette myrrhe qui me manquent. Donne-moi l’or de ton saint amour ; donne-moi l’encens, l’esprit de prière ; donne-moi la myrrhe, le désir et la force de me mortifier en tout ce qui te déplaît…

Ô Vierge sainte, tu as accueilli les pieux rois mages avec une vive affection et tu les as comblés ; daigne aussi m’accueillir et me consoler, moi qui viens, à leur exemple, faire visite et m’offrir à ton Fils.

Saint Alphonse-Marie de Liguori (1696-1787)

 

 

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