ACCUEIL

« Tout m’a été confié par mon Père. »

La-beauté-et-l’importance-de-la-Parole-de-Dieu

Nul ne peut connaître le Père sans le Verbe de Dieu, c’est-à-dire si le Fils ne le révèle, ni connaître le Fils sans le bon plaisir du Père. Ce bon plaisir du Père, le Fils l’accomplit, car le Père envoie, tandis que le Fils est envoyé et vient. Le Père, tout invisible et illimité qu’il soit par rapport à nous, est connu de son propre Verbe ; et, tout inexprimable qu’il soit, il est exprimé par lui. Réciproquement, le Verbe n’est connu que du Père seul…

Déjà par la création le Verbe révèle le Dieu Créateur ; par le monde, il révèle le Seigneur qui a ordonné le monde, par l’œuvre modelée, l’Artiste qui l’a modelée, et par le Fils, le Père qui l’a engendré : beaucoup en conviennent, mais tous ne croient pas pour autant. De même, par la Loi et les prophètes, le Verbe s’est annoncé lui-même et il a annoncé le Père : le peuple entier a entendu, mais tous n’ont pas cru pour autant. Enfin, par l’entremise du Verbe devenu visible et palpable (1Jn 1,1), le Père s’est montré, et, si tous n’ont pas cru en lui, le Père n’en a pas été moins visible dans le Fils (Jn 14,9)…

Le Fils, en servant le Père, conduit donc toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu’à la fin, et sans lui nul ne peut connaître Dieu… C’est depuis le commencement que le Fils, présent à l’œuvre qu’il a modelée, révèle le Père à tous ceux à qui le Père le veut, et quand il le veut, et comme il le veut. Partout et toujours, il n’y a qu’un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui.

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 6,3-7 (trad. SC 100, p. 443s)

 

 

 

 

Mots-clefs : , , , ,

Le commentaires sont fermés.