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« Prends, Joseph. »

Pendant que Joseph s’agenouille, elle, debout, entre les deux poutres qui soutiennent la voûte, élève sa Créature entre ses bras et dit :

Me voici. C’est pour Lui, ô Dieu, que je te dis cette parole. Me voici pour faire ta volonté. Et avec Lui, moi, Marie et Joseph mon époux. Voici tes serviteurs, Seigneur.

Que soit accomplie par nous, à toute heure et en toute occasion, ta volonté pour ta gloire et ton amour.

Puis Marie se penche et dit :

Prends, Joseph.

et Elle offre l’Enfant.

Moi ! A Moi ! Oh ! Non ! Je ne suis pas digne !

Joseph est tout effrayé, anéanti à l’idée de devoir toucher Dieu. Mais Marie insiste en souriant :

Tu en es bien digne. Personne ne l’est plus que toi. C’est pour cela que Dieu t’a choisi. Prends-le, Joseph, et tiens-le pendant que je cherche les langes.

Joseph, rouge comme la pourpre, avance les bras et prend le petit bourgeon de chair qui crie parce qu’il a froid. Quand il l’a entre les bras, il ne persiste pas dans l’intention de le tenir par respect éloigné de lui. Il le serre contre son cœur et éclatant en sanglots:

Oh ! Seigneur ! Mon Dieu !

et il se penche pour baiser ses petits pieds et les sent glacés. Alors, il s’assoit sur le sol, le serre sur son sein. Avec son habit marron, avec ses mains il s’ingénie à le couvrir, à le réchauffer, à le défendre contre la bise nocturne. Il voudrait bien aller du côté du feu, mais là il y a un courant d’air qui entre par la porte.

Mieux vaut rester où il est. Il vaut mieux même aller entre les deux animaux qui les protégeront du courant d’air et donneront un peu de chaleur. Il va se mettre entre le bœuf et l’âne avec les épaules tournées vers la porte, penché sur le Nouveau-né pour lui faire de sa poitrine une niche dont les parois sont une tête grise aux longues oreilles et un grand museau blanc aux naseaux fumants et aux bons yeux humides.

Extrait de « L’Evangile tel qu’il m’a été raconté » de Maria Valtorta

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