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Archive pour le mot-clef ‘publicains’

Justifie-moi avec le Publicain !

dimanche 26 octobre 2025

Le Pharisien de la Loi,
En sa prière au Temple,
Mettait en avant le bien qu’il avait accompli
Devant tes yeux qui voient tout.

L’âme insensée s’enorgueillissait
En se comparant au genre humain lointain
Et au proche Publicain
Qui, en même temps que lui, priait.

Non seulement il n’obtint pas ce qu’il demandait
À cause de sa langue grandiloquente,
Mais encore ses œuvres antérieures de justice,
Il les perdit à cause de son discours vaniteux.

Mais alors, que ferai-je à mon âme
Qui aime le vice totalement,
Très négligente pour les bonnes actions,
Active pour amasser les mauvaises ?

Car je n’accomplis pas les bonnes actions
Pour lesquelles s’est glorifié le Pharisien ;
Et je suis bien supérieur à lui
Dans le vice de la gloriole et de l’orgueil.

Mais donne la voix du Publicain
À mon âme guérie, chef des Publicains,
Pour clamer avec ses propres mots :
« Mon Dieu, pardonne-moi mes péchés ! »

Justifie-moi avec lui,
Comme Tu l’as fait pour lui par une seule parole ;
Humilie mon esprit au-dedans,
Pour que je sois exalté par ta grâce.

Saint Nersès Snorhali (1102-1173)

« Les publicains et les prostituées vous précèdent dans le Royaume de Dieu. »

dimanche 1 octobre 2023

Les portes sont ouvertes à chaque personne qui se tourne sincèrement vers Dieu, de tout son cœur, et le Père reçoit avec joie un enfant qui se repent vraiment. Quel est le signe du vrai repentir ? Ne plus retomber dans les vieilles fautes et arracher de ton cœur, par leurs racines, les péchés qui te mettaient en danger de mort. Une fois qu’ils auront été effacés, Dieu reviendra habiter en toi. Car, comme dit l’Écriture, un pécheur qui se convertit et se repent procurera au Père et aux anges du ciel une joie immense et incomparable (Lc 15,10). Voilà pourquoi le Seigneur s’est écrié : « C’est la miséricorde que je désire, et non le sacrifice » (Os 6,6; Mt 9,13). « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse » (Ez 33,11) ; « Si vos péchés sont comme la laine écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; s’ils sont plus noirs que la nuit, je les laverai, si bien qu’ils deviendront comme la laine blanche » (Is 1,18).

Dieu seul, en effet, peut remettre les péchés et ne pas imputer les fautes, alors que le Seigneur Jésus nous exhorte à pardonner chaque jour à nos frères qui se repentent. Et si nous, qui sommes mauvais, nous savons donner de bonnes choses aux autres (Mt 7,11), combien plus « le Père plein de tendresse » (2Co 1,3) le fera-t-il ! Le Père de toute consolation, qui est bon, plein de compassion, de miséricorde et de patience par nature, attend ceux qui se convertissent. Et la conversion véritable suppose que l’on cesse de pécher et que l’on ne regarde plus en arrière. (…) Regrettons donc amèrement nos fautes passées et prions le Père pour qu’il les oublie. Il peut, dans sa miséricorde, défaire ce qui a été fait et, par la rosée de l’Esprit, effacer nos méfaits passés.

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215)