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« Votre peine se changera en joie. » (Jn 16,20)

Vous le savez bien par vous-mêmes, les peines enfantent le repos et, assurément, aux afflictions succèdent les joies, les gémissements allaitent les plaisirs de l’âme et les étroits défilés donnent naissance aux libres espaces, la faim et les jeûnes, les gorges serrés produisent les chœurs éternels, la soif et les salives brûlantes font, comme dit le Seigneur, sourdre cette eau pour la vie éternelle (Jn 4,14). Et pour vous rapporter aussi les paroles du saint psalmiste David : « Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent dans l’allégresse » (Ps 125,5).

« Puisque donc vous savez ces choses, bienheureux êtes-vous », selon qu’il est écrit, « si vous les mettez en pratique » (cf. Mt 7,24), mais « l’insensé ne les connaîtra pas et l’homme sans intelligence ne les comprendra pas » (Ps 91,7). (…) Oui, vous êtes prudents et sensés, sages et intelligents, capables de réfléchir et, à cause de cela, vous avez atteint certaines des vertus, pour les autres vous les atteignez, et, ajouterai-je, vous n’avez pas fini de les atteindre.

Demeurons donc fermes dans le combat, mes frères, et continuons à épuiser les fosses de la persévérance. Et je le sais, nous porterons couronne, nous habiterons le ciel et nous serons plein de joie dans ce lieu qu’ont fui douleur, tristesse et gémissements (cf. Is 35,10 ; 51,11). Munissez-vous de force, munissez-vous de puissance et que la lampe de votre ardeur brille, nourrie de cette huile qu’est la force d’âme (cf. Mt 25, 8-12).

Saint Théodore le Studite (759-826)

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