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« Des gens qui… »

Des gens qui, en Jésus-Christ, ont la seule profession d’appartenir exclusivement à Dieu, de lui être disponibles pour accomplir sa volonté, et de vivre l’Évangile dans l’Église et dan le monde.

Des gens dont la profession est de faire ce qu’ils peuvent pour que la volonté de Dieu se saisisse d’eux, pour que d’abord le Christ soit leur amour ; pour qu’ils aiment ce qu’il aime comme il l’aime ; pour être en « état de départ » n’importe où, pour n’importe quoi ; pour vivre un Évangile toujours déchiffré, toujours imité dans ce n’importe où, pour ce n’importe quoi, à la fois dans l’Église et dans le monde.

Être des gens pour qui Dieu c’est assez, dans un monde où Dieu souvent n’est rien ; des gens qui ont payé le sacrifice d’une vie normale pour acquérir la liberté d’obéir, mal mais aussi bien qu’ils peuvent, à l’Évangile reçu de l’Église.

Être des gens que Dieu déborde parmi des gens pareils à eux. (…)

Des gens qui tolèrent mal la souffrance des autres mais savent que la leur va et agit quelque part même s’ils ne le savent jamais.

Des gens qui seront toujours et à Dieu et à son Église mais ne savent ni comment, ni souvent où. (…)

Des gens pour qui la Croix du Christ est la plus grande des techniques pour que luise la gloire de leur Dieu.

Des enfants de Dieu et de l’Église qui souffrent d’être comme illégitimes ; mais qui croient au sang de grâce qui coule en eux.

Ils veulent – dans la mesure où Dieu le veut – le « scandale de la Croix et sa folie ».

Ils ne veulent pas bâtir de cités : ils sont des pierres, à vif, dans la terre, pour la vraie cité de leur Dieu.

Oui, toute la charité fraternelle est obligatoire.

Oui, elle passe avant toute autre chose dans la vie humaine, oui et surtout quand elle veut donner la foi, mais, seulement, parce qu’ils sont à Dieu et que Dieu est amour.

Vénérable Madeleine Delbrêl (1904-1964)

 

 

 

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