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« Ne vous souciez pas de demain : demain se souciera de lui-même. »

Je m’émerveillais beaucoup : malgré notre sottise et notre aveuglement ici-bas, notre Seigneur en sa courtoisie nous regarde sans cesse avec bienveillance et avec joie. Le plus grand plaisir que nous puissions lui faire, c’est d’en être convaincus vraiment et avec intelligence, et de nous en réjouir avec lui et en lui. Car, de même que nous serons à tout jamais dans la béatitude de Dieu, le louant et le remerciant, de même nous sommes depuis toujours dans sa prévoyance : en son dessein éternel, il nous a aimés et connus avant l’origine des temps.

C’était avec cet amour sans commencement qu’il nous a créés, c’est par ce même amour qu’il nous garde : il ne permet jamais que nous soyons blessés au point d’en perdre notre béatitude. C’est pourquoi, au temps du jugement, quand nous serons tous élevés jusqu’au ciel, nous verrons clairement en Dieu les secrets qui maintenant nous sont cachés. Alors personne ne sera tenté de dire : « Seigneur, s’il en avait été autrement, alors cela aurait été parfait. » Nous dirons tous d’une seule voix : « Seigneur, béni sois-tu ! Il en est ainsi, et tout est bien. Nous voyons en vérité que tout est accompli selon l’ordre que tu as voulu avant le commencement de toutes choses. »

Julienne de Norwich (1342-après 1416)

 

 

 

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