L’évêque, revêtu de la plénitude du sacrement de l’ordre, porte « la responsabilité de dispenser la grâce du sacerdoce suprême », en particulier en ce qui concerne l’eucharistie, qu’il offre lui-même ou fait offrir, et d’où vient continuellement à l’Église vie et croissance. Cette Église du Christ est vraiment présente en toutes les communautés locales des fidèles légitimement réunis autour de leurs pasteurs et que le Nouveau Testament lui-même appelle « églises » (Ac 8,1; 14,22). En effet, là où elles se trouvent, se trouve aussi le peuple nouveau appelé par Dieu dans l’Esprit Saint et dans une pleine assurance (1Th 1,5). C’est en elles que l’annonce de l’Évangile du Christ rassemble les fidèles et qu’est célébré le mystère de la Cène du Seigneur « afin que, par la Chair et le Sang du Seigneur, soit étroitement unis tous les frères de la communauté ».
Toute assemblée eucharistique relevant du ministère sacré de l’évêque est un signe de cette charité et de cette « unité du Corps mystique sans laquelle le salut n’est pas possible ». Dans ces assemblées, souvent petites, pauvres et éloignées les unes des autres, le Christ est présent, lui qui par sa puissance rassemble l’Église « une, sainte, catholique et apostolique ». En effet, « la participation au Corps et au Sang du Christ ne fait rien d’autre que de nous transformer en ce que nous recevons. » (…)
Aussi les évêques, priant et travaillant pour leur peuple, répandent sur lui en abondance et sous des formes diverses la plénitude de la sainteté du Christ. Par le ministère de la parole, ils font passer dans les croyants la puissance de Dieu qui apporte le salut (Rm 1,16), et par les sacrements dont, par leur propre autorité, ils organisent la distribution régulière et féconde, ils sanctifient les fidèles.
Concile Vatican II