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Les deux commandements

Lorsqu’on a demandé au Maître quel était le plus grand des commandements, il répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur et de toute ta force. Il n’est pas de plus grand commandement ». Je le crois, puisqu’il concerne l’être essentiel et premier, Dieu notre Père, par qui tout a été fait, tout demeure, et à qui reviendront tous ceux qui seront sauvés. C’est lui qui nous a aimés le premier, qui nous a fait naître ; il serait sacrilège de penser qu’il existe un être plus ancien et plus sage. Notre reconnaissance est infime comparée à ses immenses bienfaits, mais nous ne pouvons lui en offrir d’autre témoignage, lui qui est parfait et qui n’a besoin de rien. Aimons notre Père de toute notre force et de toute notre ferveur et nous acquerrons l’immortalité. Plus on aime Dieu, plus notre nature se mêle et se confond avec la sienne.

Le deuxième commandement, dit Jésus, ne le cède en rien au premier : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (…) Lorsque le docteur de la Loi demande à Jésus : « Et quel est mon prochain ? » (Lc 10,29), celui-ci ne lui répond pas par la définition juive du prochain qui désigne le parent, le concitoyen, le prosélyte, le circoncis, l’homme enfin qui vit sous la même loi ; mais il raconte l’histoire d’un voyageur qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Blessé par des larrons (…), cet homme avait été soigné par un Samaritain, qui s’était « montré son prochain » (v. 36).

Et qui est davantage mon prochain que le Sauveur ? Qui nous a pris davantage en pitié lorsque les puissances des ténèbres nous avaient abandonnés et blessés de coups ? (…) Seul Jésus a su guérir nos plaies et extirper les maux enracinés en nos cœurs. (…) C’est pourquoi nous devons l’aimer autant que Dieu. Et aimer le Christ Jésus c’est accomplir sa volonté et garder ses commandements

Saint Clément d’Alexandrie (150-v. 215)

 

 

 

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