Écoute le prophète annoncer notre Seigneur. Il le compare à l’agneau, à la brebis, les plus innocents des animaux : « Il a été conduit à l’abattoir comme un agneau, il se taisait comme une brebis devant le tondeur » (Is 53,7). (…) Notre Seigneur n’a pas été comparé à un lion quand il a été conduit à la mort. (…) Comme un agneau, une brebis, il gardait le silence quand il a été conduit à la Passion et à la mort : « Il se taisait comme une brebis devant le tondeur. Il n’a pas ouvert la bouche » dans son humiliation.
Confirmant la parole de la prophétie par sa conduite, il a gardé le silence quand ils l’ont emmené, il s’est tu quand ils l’ont jugé, il ne s’est pas plaint quand ils l’ont flagellé, il n’a pas discuté quand ils l’ont condamné, il ne s’est pas irrité quand ils l’ont ligoté. Il n’a pas murmuré quand ils lui ont frappé les joues, il n’a pas crié quand il a été dépouillé de ses vêtements, comme une brebis de sa toison. Il ne les a pas maudits quand ils lui ont donné le fiel et le vinaigre ; il ne s’est pas irrité contre eux quand ils l’ont cloué sur le bois.
Philoxène de Mabboug
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