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Fête des saints Innocents, martyrs

Nous ne savons pas où l’Enfant divin veut nous conduire sur cette terre, et nous ne devons pas le demander avant l’heure. Notre certitude, c’est que « tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8,28) et, de plus, que les chemins tracés par le Seigneur mènent au-delà de cette terre. En prenant un corps, le Créateur du genre humain nous offre sa divinité. Dieu s’est fait homme pour que les hommes puissent devenir enfants de Dieu. « Ô merveilleux échange » [liturgie de Noël]…

Être enfant de Dieu signifie se laisser conduire par la main de Dieu, faire la volonté de Dieu et non la sienne, déposer dans la main de Dieu tous nos soucis et toute notre espérance, ne plus se soucier ni de soi, ni de son avenir. C’est sur cette base que reposent la liberté et la joie de l’enfant de Dieu…

Dieu est devenu homme pour que nous puissions participer à sa vie… La nature humaine que le Christ a assumée a rendu possible qu’il souffre et qu’il meurt… Tout homme doit souffrir et mourir, mais s’il est un membre vivant du Corps du Christ, sa souffrance et sa mort reçoivent une force rédemptrice par la divinité de celui qui en est la tête… Dans la nuit du péché brille l’étoile de Bethléem. Et sur la lumière éclatante qui jaillit de la crèche descend l’ombre de la croix. La lumière s’éteint dans les ténèbres du Vendredi Saint, mais elle surgit plus brillante encore, tel un soleil de grâce, au matin de la résurrection. C’est par la croix et la souffrance que passe le chemin du Fils de Dieu fait chair, jusqu’à la gloire de la résurrection. Pour parvenir à la gloire de la résurrection avec le Fils de l’Homme, c’est par la souffrance et la mort que passe le chemin, pour chacun de nous et pour l’humanité entière.

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942)

 

 

 

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