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« Le temps où nous sommes, pourquoi ne savez-vous pas le juger ? »

Nous venons d’entendre l’évangile où Jésus critique ceux qui savaient reconnaître l’aspect du ciel, mais n’étaient pas capables de découvrir le temps où il était urgent de croire au Royaume des cieux. C’est aux juifs qu’il disait cela, mais cette parole parvient jusqu’à nous. Or le Seigneur Jésus Christ lui-même a commencé ainsi sa prédication : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4,17). Jean Baptiste, son précurseur, avait commencé de la même façon : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 3,2). Et maintenant le Seigneur les blâme parce qu’ils ne veulent pas se convertir alors que le Royaume des cieux est proche…

C’est à Dieu de savoir quand viendra la fin du monde : quoi qu’il en soit, c’est maintenant le temps de la foi… Pour chacun de nous le temps est proche, parce que nous sommes mortels. Nous marchons au milieu des dangers. Si nous étions de verre, nous les redouterions moins. Quoi de plus fragile qu’un récipient de verre ? Pourtant on le conserve et il dure des siècles, car on redoute pour lui une chute, mais non pas la vieillesse ni la fièvre. Nous sommes donc plus fragiles et plus faibles, et cette fragilité nous fait craindre chaque jour tous les accidents qui sont constants dans la vie des hommes. Et s’il n’y a pas d’accidents, il y a le temps qui marche. L’homme évite les heurts ; évite-t-il la dernière heure ? Il évite ce qui vient de l’extérieur ; peut-il chasser ce qui naît au-dedans de lui ? Parfois n’importe quelle maladie le domine subitement. Enfin, l’homme aurait-il été épargné toute sa vie, lorsqu’à la fin la vieillesse est venue, il n’y a plus de délai.

Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église

 

 

 

 

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