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L’amour est inventif jusqu’à l’infini…

Monsieur Vincent cherche à se rendre totalement présent à la misère humaine, en s’appuyant sur Dieu et non sur lui-même. Durant toute sa vie, il dénonce sans ménagement les grands sentiments et les bonnes intentions sans engagement tangible. Convaincu que « les vertus méditées et non pratiquées sont plus nuisibles qu’utiles », il invite à joindre l’amour du prochain à l’amour de Dieu, à unir l’amour affectif et l’amour effectif : la charité pour le prochain tient une place essentielle dans la vie spirituelle. Le corps épuisé, mais l’esprit et le coeur toujours vifs et inventifs – « L’amour est inventif jusqu’à l’infini », dit-il à propos de l’eucharistie – il meurt, à 79 ans, le 27 septembre 1660. Sa mort est ressentie par tous comme celle d’un saint et une foule nombreuse, mêlant aristocrates et gens du peuple, se presse à ses obsèques. « Il a presque changé le visage de l’Église ! », résume Henri de Maupas du Tour dans son oraison funèbre. Vincent est béatifié, puis canonisé par le pape Benoît XIII en 1737 et déclaré patron des instituts de charité.

Les oeuvres de Vincent de Paul ont continué leur prodigieux développement au cours des siècles, se propageant dans le monde entier. Les prêtres de la Congrégation de la Mission et les Filles de la Charité travaillent aujourd’hui sur tous les continents. Partout des bénévoles réunis en confréries de la Charité, comme les Équipes Saint-Vincent, la Société de Saint-Vincent-de-Paul, fondée par Frédéric Ozanam, et bien d’autres, se mettent au service des plus pauvres pour évangéliser en paroles et en actes.

Père Claude Lautissier, cm (Paris)

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