De Jérusalem, notre Paradis,
Comme Adam coupable,
Je suis descendu vers le vil Jéricho ;
Je suis tombé entre les mains du Brigand.
Ils me dépouillèrent de la lumière ;
Ils couvrirent mon âme des plaies du péché ;
Ils ne sont pas partis en me laissant à demi-mort,
Mais après la mort, ils me livrent la guerre encore.
Et Moïse le Lévite,
Et Aaron le Prêtre antique,
La nation du Grand Patriarche,
Et les Prophètes de l’Ancienne Loi,
Virent les plaies de mes souffrances incurables,
Et les blessures terribles ;
Ils passèrent avec le remède des seules paroles
Et ne purent les guérir.
À toi qu’ils appelaient Samaritain,
Eux la race juive impudente,
Je montrerai les souffrances de mon âme,
À tes yeux divins qui les voit.
Aie pitié de moi aussi comme Tu as eu pitié d’Adam,
Mets le remède sur la blessure profonde de mon âme ;
Recouvre-la avec ma robe première,
Dont les brigands me dépouillèrent.
Verse dessus l’huile et le vin,
Le remède de vie de l’Esprit d’en-haut,
En donnant de nouveau l’Esprit de l’onction
Et la coupe de la Nouvelle Alliance.
Porte-moi sur la monture de la Croix ;
Emmène-moi à l’auberge, à l’Église ;
Confie-moi au Grand-Prêtre,
Qui en sacrifice offre ton Corps.
Donne au lieu des deux deniers
La Parole de l’Ancien et du Nouveau Testament,
Pour guérir par elle mon âme,
Comme par le pain vivra le corps.
Saint Nersès Snorhali (1102-1173)
Mots-clefs : guérison, St Nersès Snorhali