« Aimez vos ennemis », dit le Seigneur. Aimer vraiment son ennemi, c’est d’abord ne pas se chagriner des torts qu’on a subis soi-même. C’est ressentir douloureusement le péché que l’autre a commis comme une offense à l’amour de Dieu, et c’est prouver à ce dernier, par des actes, qu’on l’aime toujours.
« Ai-je commis un péché ? C’est la faute au démon ! Ai-je subi une injustice ? C’est la faute au prochain ! » Telle est l’attitude de beaucoup de chrétiens. Mais ce n’est pas sur autrui qu’il faut rejeter la faute : l’ennemi, chacun le tient entre ses mains ; l’ennemi c’est l’égoïsme qui fait tomber dans le péché. Heureux dès lors le serviteur qui gardera toujours enchaîné cet ennemi livré entre ses mains et saura s’armer sagement contre lui ; tant qu’il agira de la sorte, aucun autre ennemi, visible ou invisible, ne pourra lui faire du mal.
Saint François d’Assise (1182-1226)
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