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Solennité du Christ, Roi de l’Univers

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Tu es roi pour l’éternité, mon Dieu (…) ; quand on dit dans le Credo que ton « royaume n’aura pas de fin », presque toujours j’en éprouve une joie toute particulière. Je te loue, Seigneur, je te bénis à jamais ! Enfin ton royaume durera éternellement ! Ne permets jamais, Maître, que ceux qui t’adressent la parole croient pouvoir le faire du bout des lèvres. (…) Assurément, quand on va trouver un prince, on ne lui parle pas avec le même laisser-aller qu’à un paysan ou qu’à une pauvre religieuse comme nous. De quelque façon qu’on nous parle, ce sera toujours bien.
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Sans doute, l’humilité de notre roi est telle que malgré mon ignorance des règles du langage, il n’arrête pas de m’écouter et de me permettre d’approcher de lui. Ses gardes ne me repoussent pas, car les anges qui l’entourent n’ignorent pas que leur roi apprécie plus la simplicité d’un petit berger bien humble, qui dirait davantage s’il le pouvait, que tous les beaux raisonnements des plus grands savants et des lettrés, s’ils ne sont pas humbles.
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Mais si notre roi est bon, ce n’est pas une raison de nous montrer grossiers. Ne serait-ce que pour lui témoigner ma gratitude de ce qu’il daigne supporter près de lui une personne aussi repoussante que moi, il est juste que je reconnaisse sa noblesse et sa grandeur. En vérité, il suffit de l’approcher pour comprendre cela. (…) Oui, approchez de lui, mes filles, mais songez et comprenez à qui vous allez parler, ou à qui vous parlez déjà. Après mille vies comme la nôtre vous n’arriverez pas encore à comprendre les égards que mérite un tel Seigneur, devant qui tremblent les anges. Il commande tout, il peut tout ; pour lui, vouloir c’est faire. Il est juste, mes filles, que nous cherchions à nous réjouir des grandeurs de notre Époux, que nous comprenions de qui nous sommes les épouses, et donc que nous sachions quelle doit être la sainteté de notre vie.
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Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582)

 

 

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