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« Pour vous, qui suis-je ? »

Il faut reconnaître que l’un des effets les plus graves de la sécularisation [de la société] consiste dans le fait d’avoir relégué la foi chrétienne aux marges de l’existence, comme si elle était inutile pour ce qui concerne le déroulement concret de la vie des hommes. L’échec de la manière de vivre « comme si Dieu n’existait pas » est maintenant devant les yeux de tous. Aujourd’hui, il est nécessaire de redécouvrir que Jésus Christ n’est pas une simple conviction privée ou une doctrine abstraite, mais une personne réelle, dont l’insertion dans l’histoire est capable de renouveler la vie de tous.

C’est pourquoi l’eucharistie, comme source et sommet de la vie et de la mission de l’Église, doit se traduire en spiritualité, en vie « selon l’Esprit » (Rm 8,4 ;Ga 5,16.25). Il est significatif que saint Paul, dans le passage de la lettre aux Romains où il invite à vivre le nouveau culte spirituel, rappelle en même temps la nécessité du changement dans la manière de vivre et de penser : « Ne prenez pas pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu : ce qui est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait » (12,2). De cette façon, l’apôtre des nations souligne le lien entre le vrai culte spirituel (Rm 12,1) et la nécessité d’une nouvelle manière de percevoir l’existence et de conduire sa vie. Renouveler sa façon de penser fait partie intégrante de la forme eucharistique de la vie chrétienne, « alors nous ne serons plus comme des enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées » (Ep 4,14).

Benoît XVI

 

 

 

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