ACCUEIL

« Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? » (1 Co 10,16)

Quand la prière eucharistique est terminée, nous nous hâtons tous de prendre l’oblation. Ce que nous prenons de l’autel redoutable et sublime, est une nourriture sainte et immortelle. Il est vrai que les ministres qui se tiennent près de l’autel et président la liturgie, reçoivent la nourriture sur l’autel, tandis que les fidèles la reçoivent loin de lui. Mais cela n’implique pas qu’il y ait quelque différence en cette nourriture, en effet, le pain est unique, unique aussi est le corps du Christ notre Seigneur, en qui ce pain a été transformé. Cette transformation s’est accomplie par la venue du Saint-Esprit.

Nous prenons tous de ce pain, parce que nous sommes l’unique corps du Christ notre Seigneur et que du même corps et du même sang nous sommes nourris. Si par la nouvelle naissance et par l’Esprit Saint nous sommes tous devenus l’unique corps du Christ, par l’unique nourriture des mystères sacrés, dont la grâce de l’Esprit Saint nous nourris, nous entrons tous dans l’unique communion du Christ. (…) Ainsi par ce moyen nous entrons en union et en communion avec notre Tête. (…) Nous devenons solidaires du corps et du sang de notre Seigneur. (…)

Nous pouvons donc tous en prendre (de cette oblation). Mais celui-là reçoit davantage qui, autant qu’il est possible à l’homme, s’en rend digne par l’amour, la foi et la conduite. Il est, par ailleurs, évident que nul d’entre les hommes n’en est jamais digne. Comment un homme mortel, corruptible, pécheur, pourrait-il mériter de prendre et de recevoir le corps désormais immortel, incorruptible, présent au ciel à la droite de Dieu, et qui, en qualité de Seigneur et de roi, est honoré de tous les hommes ?

Théodore de Mopsueste

 

 

 

 

Mots-clefs : , ,

Le commentaires sont fermés.