ACCUEIL

Une foi

.
4-la-foi-est-une-grace
.
La foi n’est pas un contenu mais une relation de personne à personne : elle part de la présence active de Dieu en moi, présence qui me saisit, me travaille, me transforme ; elle vient de Dieu, qui la suscite, mais elle englobe ma réponse à Dieu. Comment expliquer cette expérience spirituelle?
L’expérience est cruelle: pour beaucoup, la foi chrétienne se résume à une sorte de patrimoine reçu des générations précédentes et que l’on a le souci – voire parfois la hantise – de transmettre à son tour. Par contre, il est très rare d’entendre dire qu’être croyant, c’est faire l’expérience d’une relation personnelle avec Dieu, ou avec le Christ, expérience qui structure l’existence et permet de s’orienter dans la vie de façon bien plus sûre qu’on ne peut le faire avec un ensemble inerte de principes,aussi nobles et utiles soient-ils par ailleurs.
La difficulté ne provient pas seulement de l’adhésion à un christianisme sociologique, elle est réelle: comment expliciter et expliquer ce « coeur battant» de la foi ? Et comment faire pour le mettre en pratique ? (…)
La vie spirituelle est à la fois une expérience de don et d’abandon. Une expérience de don reçu, car il s’agit d’accueillir ce cadeau extraordinaire et inattendu d’une manifestation de Dieu dans notre vie. Cette expérience peut prendre la forme d’une manifestation très claire et vive qui bouscule le cours de l’existence, comme ce fut le cas pour Paul Claudel à Notre-Dame, ou au contraire celle d’une prise de conscience ou d’une certitude progressive de la présence de Dieu au plus intime de nous-même, et un Dieu qui nous aime. Il faut ici noter que ce don est toujours inattendu, immérité – ce qui veut dire que rien, ni discipline ni efforts particuliers, ne peut le provoquer.
Une expérience d’abandon, aussi, car il faut, sans attendre une quelconque initiative du ciel, remettre à Dieu tout ce que nous sommes, afin de le laisser prendre toute sa place – voire toute la place – dans notre coeur et dans notre vie. (…) Il faut savoir que, là aussi, cet abandon peut survenir d’une manière très précisément située dans le temps – une résolution prise à telle occasion, ou la découverte d’une impérieuse nécessité intérieure –, ou plutôt être le fruit d’une maturation progressive en nous.
(…)
 .
P. Michel Kubler, théologien, 
Extrait de « Petit Parcours de Foi » éditions Bayard, 2014
croire.com

Mots-clefs :

Le commentaires sont fermés.