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Archive pour le mot-clef ‘démons’

Les armes du chrétien contre le démon

jeudi 16 mars 2023

Un chrétien qui fait un saint usage de la prière et des sacrements, est aussi redoutable au démon qu’un dragon monté sur un coursier, les yeux étincelants, armé de sa cuirasse, de son sabre et de ses pistolets, en présence de son ennemi sans armes : sa seule présence le renverse de front et le met en fuite. Mais, qu’il descende de son cheval et qu’il quitte ses armes : de suite son ennemi lui tombe dessus, le foule sous ses pieds et s’en rend maître ; tandis que, muni de ses armes, sa seule présence semblait anéantir cet ennemi. Image sensible d’un chrétien qui est muni des armes de la prière et des sacrements. Non, non, un chrétien qui prie, et qui fréquente les sacrements avec les dispositions nécessaires, est plus redoutable au démon que ce dragon dont je viens de vous parler. (…)

Pourquoi ? C’est que les sacrements nous donnent tant de force pour persévérer dans la grâce de Dieu, que jamais l’on n’a vu un saint s’éloigner des sacrements et persévérer dans l’amitié de Dieu ; et que dans les sacrements, ils ont trouvé toutes les forces pour ne pas se laisser vaincre par le démon : en voici la raison. Quand nous prions, Dieu nous donne des amis, il nous envoie tantôt un saint ou un ange pour nous consoler (…), il nous fait sentir avec plus d’abondance ses grâces pour nous fortifier et nous encourager. Mais dans les sacrements, c’est non un saint ou un ange, c’est lui-même qui vient avec ses foudres pour anéantir notre ennemi. Le démon, le voyant dans notre cœur, se précipite comme un désespéré dans les abîmes ; voilà précisément pourquoi le démon fait tout ce qu’il peut pour nous en éloigner et nous les faire profaner. Oui, mes frères, dès qu’une personne fréquente les sacrements, le démon perd toute sa puissance.

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)

 

 

 

« Rentre chez toi, auprès des tiens ; annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi. »

lundi 3 février 2020

Lorsque nous désirons suivre Jésus, ne nous étonnons pas s’il ne nous le permet pas tout de suite, ou même s’il ne nous le permet jamais. (…) En effet ses vues portent plus loin que les nôtres ; il veut non seulement notre bien, mais celui de tous. (…)

Assurément, partager sa vie, avec et comme les apôtres, est un bien et une grâce, et on doit toujours tâcher de se rapprocher de cette imitation de sa vie. Mais ce n’est là qu’une grâce extérieure ; Dieu peut, en nous comblant intérieurement de grâce, nous rendre bien plus saints sans cette parfaite imitation…qu’avec elle. Il peut, en augmentant en nous la foi, l’espérance, la charité, nous rendre bien plus parfaits dans le monde, ou dans un ordre [religieux] mitigé, que nous le serions dans le désert ou dans un ordre austère. (…) Si Dieu ne nous permet pas de le suivre, il ne faut ni nous en étonner, ni nous en effrayer, ni nous en attrister, mais nous dire qu’il nous traite comme le Gérasien et qu’il a pour cela des raisons très sages et très cachées. Ce qu’il faut, c’est lui obéir et nous jeter dans sa volonté. D’ailleurs (…), peut-être Jésus permit-il quelques mois, quelques années plus tard, au Gérasien de se joindre aux apôtres.

Espérons toujours, autant qu’il y en a lieu, mener la vie en soi la plus parfaite – et pour le moment, menons parfaitement la vie que Jésus nous fait, celle où il nous veut. Vivons-y comme il y vivrait lui-même, si la volonté de son Père l’y mettait ; faisons-y toutes choses comme il le ferait, si son Père le mettait à cette place. (…) La vraie perfection est de faire la volonté de Dieu.

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)