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Archive pour le mot-clef ‘St Matthieu’

Salaire

mercredi 21 août 2013

 

« Allez, vous aussi, à ma vigne »

Il est bien évident que cette parabole vise la conversion des hommes à Dieu, les uns dès leur jeune âge, d’autres un peu plus tard, et enfin quelques-uns seulement dans leur vieillesse. Le Christ réprime l’orgueil des premiers appelés pour les empêcher de faire des reproches à ceux de la onzième heure, en leur montrant que la récompense est la même pour tous. En même temps il stimule le zèle de ces derniers en leur montrant qu’ils peuvent mériter le même salaire que les premiers. Le Sauveur venait de parler du renoncement aux richesses, du mépris de tous les biens, de vertus qui demandent un grand cœur et du courage. Il fallait pour cela stimuler l’ardeur d’une âme pleine de jeunesse ; le Seigneur rallume donc en eux la flamme de la charité et fortifie leur courage en leur montrant que même ceux qui sont arrivés les derniers reçoivent le salaire de toute la journée…

Pour parler plus clairement, certains pouvaient en abuser et tomber dans l’indifférence et le relâchement. Les disciples verront clairement que cette largesse est un effet de la miséricorde de Dieu, qui seule les soutiendra pour mériter une récompense si magnifique… Toutes les paraboles de Jésus, celles des vierges, du filet, des épines, de l’arbre stérile, nous invitent à montrer notre vertu dans nos actes… Il nous exhorte à une vie pure et sainte. Une vie sainte coûte plus à notre cœur que la simple pureté de la foi, car c’est une lutte continuelle, un labeur infatigable.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°64, 4

 

 

 

Suivons les mages

dimanche 6 janvier 2013

Levons-nous, à l’exemple des mages. Laissons tout le monde se troubler ; mais nous, courons avec joie à la demeure de l’enfant. Si les rois ou les peuples s’efforcent de nous barrer le chemin, peu importe, ne ralentissons pas notre ferveur, repoussons tous les maux qui nous menacent. S’ils n’avaient pas vu l’enfant, les mages n’auraient pas échappé au danger qu’ils couraient de la part du roi Hérode. Avant d’avoir eu le bonheur de le contempler, ils étaient assiégés par la crainte, entourés de périls, plongés dans le trouble ; après qu’ils l’ont adoré, le calme et la sécurité se sont établis dans leur cœur…

Laissons donc là, nous aussi, une ville en désordre, un despote assoiffé de sang, toutes les richesses de ce monde, et venons à Bethléem, la « maison du pain » spirituel. Si tu es berger, viens seulement, et tu verras l’enfant dans l’étable. Si tu es roi, tes vêtements fastueux, tout l’éclat de ta dignité, ne te serviront de rien si tu ne viens pas. Si tu es homme de science comme les mages, toutes tes connaissances ne te sauveront pas si tu ne viens pas montrer ton respect. Si tu es un étranger ou même un barbare, tu seras admis à la cour de ce roi… Il suffit de venir avec frayeur et avec joie, ces deux sentiments qui habitent un cœur vraiment chrétien…

Avant d’adorer cet enfant, décharge-toi de tout ce qui t’encombre. Si tu es riche, dépose ton or à ses pieds, c’est-à-dire, donne-le aux pauvres. Ces étrangers sont venus de si loin pour contempler ce nouveau-né ; comment pourrais-tu…refuser de faire quelques pas pour visiter un malade ou un prisonnier ?… Les mages ont offert leurs trésors à Jésus, et toi, tu n’as même pas un morceau de pain à lui donner ? (Mt 25,35s) Quand ils ont vu l’étoile, leur cœur a été rempli de joie ; tu vois le Christ dans les pauvres, manquant de tout, et tu passes outre, tu n’es pas ému ?

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Matthieu, n°7, 5

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,13-15.

samedi 18 août 2012

On présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.

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Rien ne vous sera impossible

samedi 11 août 2012

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,14-20.

Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s’approcha,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d’épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l’eau.
Je l’ai amené à tes disciples, mais ils n’ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l’interpella vivement, le démon sortit de lui et à l’heure même l’enfant fut guéri.
Alors les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n’avons pas pu l’expulser ? »
Jésus leur répond : « C’est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici jusque là-bas’, et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,47-53.

jeudi 2 août 2012

ésus disait à la foule cette parabole :  » Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? – Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C’est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. »
Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s’éloigna de là.

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« Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.»

mardi 24 juillet 2012

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,46-50.

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Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »

Vouloir seulement ce que Dieu veut est logique pour celui qui est vraiment amoureux de lui. En dehors de ses désirs, nos désirs n’existent pas, et si un seul existait, il existerait parce qu’il est conforme à sa volonté, et s’il ne l’était pas c’est qu’alors notre volonté ne serait pas unie à la sienne. Mais si vraiment nous sommes unis par l’amour à sa volonté, nous ne désirerons rien qu’il ne désire, nous n’aimerons rien qu’il n’aime et, tout abandonnés à sa volonté, quoi qu’il nous envoie, où qu’il nous mette nous sera indifférent. Tout ce qu’il voudra de nous nous sera, non seulement indifférent, mais aussi, en plus, agréable.

Je ne sais pas si je me trompe en tout ce que je dis ; je me soumets en tout à celui qui entend ces choses ; je dis seulement ce que je sens. Vraiment, je ne désire rien de plus que de l’aimer, et tout le reste je le remets entre ses mains. Que sa volonté s’accomplisse ! Chaque jour je suis plus heureux, dans mon complet abandon entre ses mains.

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels 10/04/1938 (trad. Cerf 2008, p. 404)

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Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,34-42.11,1.

lundi 16 juillet 2012

Jésus disait aux douze Apôtres :  » Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l’homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m’accueille ; et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d’homme juste recevra une récompense d’homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche, à l’un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.

Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible – © AELF, Paris

 

Sainte Trinité, solennité

dimanche 3 juin 2012

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 28,16-20.
Au temps de Pâques, les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ;
et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

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Duc in altum…

jeudi 24 mai 2012

« Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création »

Duc in altum ! « Avance en eau profonde ! » (Lc 5,4) Allons de l’avant dans l’espérance ! Un nouveau millénaire s’ouvre devant l’Église comme un vaste océan dans lequel s’aventurer, comptant sur le soutien du Christ. Le Fils de Dieu, qui s’est incarné il y a deux mille ans par amour pour les hommes, accomplit son œuvre encore aujourd’hui : nous devons avoir un regard pénétrant pour la voir, et surtout nous devons avoir le cœur large pour en devenir nous-mêmes les artisans… « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19). Ce commandement missionnaire nous introduit dans le troisième millénaire et en même temps nous appelle au même enthousiasme que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première heure : nous pouvons compter sur la force de l’Esprit lui-même, qui a été répandu à la Pentecôte et qui nous pousse aujourd’hui à reprendre la route, soutenus par « l’espérance qui ne déçoit pas » (Rm 5,5).

Au début de ce nouveau siècle, notre marche doit être plus alerte en parcourant à nouveau les routes du monde. Les routes sur lesquelles marche chacun de nous, chacune de nos Églises, sont nombreuses, mais il n’y a pas de distance entre ceux qui sont étroitement unis dans l’unique communion, la communion qui chaque jour se nourrit à la table du Pain eucharistique et de la Parole de Vie. Chaque dimanche est un peu comme un rendez-vous au Cénacle que le Christ ressuscité nous redonne, là où, le soir du « premier jour de la semaine » (Jn 20,19), il se présenta devant les siens pour « souffler sur eux » le don vivifiant de l’Esprit et les lancer dans la grande aventure de l’évangélisation.

Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo millennio ineunte », § 58 ( trad. © Libreria Editrice Vaticana)

 

« Crée en moi un cœur pur. » (Ps 50,12)

mardi 7 février 2012

« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,8). Nous croyons facilement qu’un cœur purifié nous fera connaître la joie suprême. Mais cette purification du cœur semble aussi illusoire que la montée au ciel. Quelle échelle de Jacob (Gn 28,12), quel char de feu semblable à celui qui a emporté le prophète Élie dans le ciel (2R 2,11), trouverons-nous pour mener notre cœur vers les beautés célestes et le dégager de tout son poids terrestre ?…

Nous ne parvenons pas sans peine à la vertu : que de sueurs et d’épreuves ! Que d’efforts et de souffrances ! L’Écriture nous le rappelle souvent : « étroite et resserrée » est la voie du Royaume, tandis que le péché nous mène à notre perte par une route large, unie et inclinée (Mt 7,13-14). Et pourtant la même Écriture nous assure que l’on peut arriver à cette existence supérieure… Comment devenir pur ? Le Sermon sur la montagne nous l’enseigne presque partout. Lisez-en les commandements les uns après les autres, vous découvrirez l’art véritable de la purification du cœur…

En même temps donc que le Christ nous promet la béatitude, il nous instruit et nous forme au succès de cette promesse. Sans doute ne parvient-on pas sans peine à la béatitude. Mais compare ces peines à l’existence dont elles t’éloignent, et tu verras combien le péché est plus pénible, sinon dans l’immédiat, au moins dans la vie future… Que sont malheureux ceux dont l’esprit s’obstine dans les impuretés ! Ils ne verront que la face de l’Adversaire. L’existence d’un juste au contraire est marquée de l’effigie de Dieu… Nous savons quels traits revêt d’un côté une vie de péché et de l’autre une vie de justice, et devant l’alternative nous avons la liberté de choisir. Fuyons donc le visage du démon, arrachons son masque odieux et, revêtus de l’image divine, purifions notre cœur. Ainsi nous possèderons la joie et l’image divine brillera en nous, grâce à notre pureté dans le Christ Jésus notre Seigneur.

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélies sur les Béatitudes, n°6 (trad. DDB 1979, p. 86 rev.)

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