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Archive pour le mot-clef ‘catéchisme’

Commémoration de tous les fidèles défunts

lundi 2 novembre 2015

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Très chers frères et sœurs !

1. Après avoir célébré hier la solennité de la Toussaint, aujourd’hui, 2 novembre, notre regard orant se tourne vers ceux qui ont quitté ce monde et attendent d’arriver à la Cité céleste. Depuis toujours, l’Église a exhorté à prier pour les défunts. Celle-ci invite les croyants à regarder le mystère de la mort non pas comme le dernier mot sur le destin humain, mais comme le passage vers la vie éternelle. « Tandis qu’est détruite la demeure de cet exil terrestre – lisons-nous dans la préface d’aujourd’hui – une demeure éternelle est préparée au Ciel ».

2. Il est important et de notre devoir de prier pour les défunts, car même s’ils sont morts dans la grâce et dans l’amitié de Dieu, ils ont peut-être encore besoin d’une dernière purification pour entrer dans la joie du Ciel (cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1030). Notre prière d’intention pour eux s’exprime de diverses façons, parmi lesquelles également la visite aux cimetières. S’arrêter dans ces lieux sacrés constitue une occasion propice pour réfléchir sur le sens de la vie terrestre et pour alimenter, dans le même temps, notre espérance dans l’éternité bienheureuse du Paradis.

Que Marie, Porte du Ciel, nous aide à ne pas oublier et à ne jamais perdre de vue la Patrie céleste, objectif ultime de notre pèlerinage ici sur Terre.

Saint JEAN-PAUL II

Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm»).

 

 

« David lui-même le nomme Seigneur. »

vendredi 5 juin 2015

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Dans la traduction grecque des livres de l’Ancien Testament, le nom ineffable sous lequel Dieu s’est révélé à Moïse, YHWH, est rendu par Kyrios ( « Seigneur »). Seigneur devient dès lors le nom le plus habituel pour désigner la divinité même du Dieu d’Israël. Le Nouveau Testament utilise ce sens fort du titre de « Seigneur » à la fois pour le Père, mais aussi — et c’est là la nouveauté — pour Jésus reconnu ainsi comme Dieu. Jésus lui-même s’attribue de façon voilée ce titre lorsqu’il discute avec les Pharisiens sur le sens du psaume 110 (Mc 12,36), mais aussi de manière explicite en s’adressant à ses apôtres (Jn 13,13). Tout au long de sa vie publique ses gestes de domination sur la nature, sur les maladies, sur les démons, sur la mort et le péché, démontraient se souveraineté divine.

Très souvent, dans les évangiles, des personnes s’adressent à Jésus en l’appelant « Seigneur ». Ce titre témoigne du respect et de la confiance de ceux qui s’approchent de Jésus et attendent de lui secours et guérison. Sous la motion de l’Esprit Saint, il exprime la reconnaissance du mystère divin de Jésus. Dans la rencontre avec Jésus ressuscité, il devient adoration : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (Jn 20,28). Il prend alors une connotation d’amour et d’affection qui va rester le propre de la tradition chrétienne : « C’est le Seigneur ! » (Jn 21,7)

En attribuant à Jésus le titre divin de Seigneur, les premières confessions de foi de l’Eglise affirment, dès l’origine, que le pouvoir, l’honneur et la gloire dus à Dieu le Père le sont aussi à Jésus parce qu’il est de « condition divine » (Ph 2,6) et que le Père a manifesté cette souveraineté de Jésus en le ressuscitant des morts et en l’exaltant dans sa gloire. Dès le commencement de l’histoire chrétienne, l’affirmation de la seigneurie de Jésus sur le monde et sur l’histoire signifie aussi la reconnaissance que l’homme ne doit soumettre sa liberté personnelle, de façon absolue, à aucun pouvoir terrestre, mais seulement à Dieu le Père et au Seigneur Jésus Christ : César n’est pas « le Seigneur »… Et la prière chrétienne est marquée par le titre « Seigneur », que ce soit l’invitation à la prière « le Seigneur soit avec vous », ou la conclusion de la prière « par Jésus Christ notre Seigneur » ou encore le cri plein de confiance et d’espérance : « Amen, viens, Seigneur Jésus ! » (Ap 22,20)

Catéchisme de l’Église catholique
§ 446-451

 

 

 

« Naître de l’eau et de l’Esprit »

lundi 13 avril 2015

baptêmeLe saint baptême est le fondement de toute la vie chrétienne, le porche de la vie dans l’Esprit et la porte qui ouvre l’accès aux autres sacrements. Par le baptême nous sommes libérés du péché et régénérés comme enfants de Dieu, nous devenons membres du Christ et nous sommes incorporés à l’Eglise et faits participants à sa mission. « Le baptême est le sacrement de la régénération par l’eau et dans la parole. »

On l’appelle « baptême » selon le rite central par lequel il est réalisé : baptiser (en grec baptizein) signifie « plonger », « immerger » ; la « plongée » dans l’eau symbolise l’ensevelissement du catéchumène dans la mort du Christ d’où il sort par la résurrection avec lui (Rm 6,4), comme « nouvelle créature » (2Co 5,17 ;Ga 6,15). Ce sacrement est aussi appelé « le bain de la régénération et de la rénovation en l’Esprit Saint » (Tt 3,5), car il signifie et réalise cette naissance de l’eau et de l’Esprit sans laquelle « nul ne peut entrer au Royaume de Dieu » (Jn 3,5).

« Ce bain est appellé illumination, parce que ceux qui reçoivent cet enseignement [catéchétique] ont l’esprit illuminé » (St Justin). Ayant reçu dans le baptême le Verbe, « la lumière véritable qui illumine tout homme » (Jn 1, 9), le baptisé, « après avoir été illuminé » (He 10,32) est devenu « fils de lumière » (1Th 5,5), et « lumière » lui-même (Ep 5,8) : « Le baptême est le plus beau et le plus magnifique des dons de Dieu… Nous l’appelons don, grâce, onction, illumination, vêtement d’incorruptibilité, bain de régénération, sceau, et tout ce qu’il y a de plus précieux. Don, parce qu’il est conféré à ceux qui n’apportent rien ; grâce, parce qu’il est donné même à des coupables ; baptême, parce que le péché est enseveli dans l’eau ; onction, parce qu’il est sacré et royal (tels deviennent ceux qui sont oints) ; illumination, parce qu’il est lumière éclatante ; vêtement, parce qu’il voile notre honte ; bain, parce qu’il lave ; sceau, parce qu’il nous garde et qu’il est le signe de la seigneurie de Dieu. » (St Grégoire de Nazianze)

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1213-1216

 

 

 

« Es-tu venu pour nous perdre ? »

mardi 2 septembre 2014

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Les anges et les hommes, créatures intelligentes et libres, doivent cheminer vers leur destinée ultime par choix libre et amour de préférence. Ils peuvent donc se dévoyer. En fait, ils ont péché. C’est ainsi que le mal moral est entré dans le monde, sans commune mesure plus grave que le mal physique. Dieu n’est en aucune façon, ni directement ni indirectement, la cause du mal moral. Il le permet cependant, respectant la liberté de sa créature, et, mystérieusement, il sait en tirer le bien… Du mal moral le plus grand qui ait jamais été commis, le rejet et le meurtre du Fils de Dieu, causé par les péchés de tous les hommes, Dieu, par la surabondance de sa grâce (cf Rm 5,20), a tiré le plus grand des biens : la glorification du Christ et notre rédemption. Le mal n’en devient pas pour autant un bien.

« Tout concourt au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rm 8, 28). Le témoignage des saints ne cesse de confirmer cette vérité. Ainsi, sainte Catherine de Sienne dit à « ceux qui se scandalisent et se révoltent de ce qui leur arrive » : « Tout procède de l’amour, tout est ordonné au salut de l’homme, Dieu ne fait rien que dans ce but »… Et Lady Julian of Norwich : « J’appris donc, par la grâce de Dieu, qu’il fallait m’en tenir fermement à la foi, et croire avec non moins de fermeté que toutes choses seront bonnes… Et tu verras que toutes choses seront bonnes. » « Thou shalt see thyself that all manner of thing shall be well. »

Nous croyons fermement que Dieu est le Maître du monde et de l’histoire. Mais les chemins de sa providence nous sont souvent inconnus. Ce n’est qu’au terme, lorsque prendra fin notre connaissance partielle, lorsque nous verrons Dieu « face à face » (1Co 13,12), que les voies nous seront pleinement connues, par lesquelles, même à travers les drames du mal et du péché, Dieu aura conduit sa création jusqu’au repos de ce sabbat définitif, en vue duquel il a créé le ciel et la terre.

Catéchisme de l’Église catholique
§ 311-314

 

 

« Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. »

mercredi 13 août 2014

Mes enfants,

Je voudrais, mes enfants, que vous attachiez plus d’importance au sacrement de réconciliation, afin que vous vous présentiez libérés de tout péché lors de la communion. Il faut que chaque mois, vous répondiez de toutes vos erreurs afin de vous purifier et d’évoluer vers la perfection et la sainteté. Mes enfants, allez voir mes fils de l’Eglise pour absoudre vos péchés au nom de Dieu le Père. Mes enfants, il faut vivre en communion avec mon Fils, afin de comprendre votre existence et le chemin que vous suivez : il faut pour cela, en chaque fois de la confession, remettre vos péchés et par cette purification réfléchir sur ces égarements et faire en sorte qu’ils ne se reproduisent plus. 

Marie Mère des hommes – mai 1996

reconciliation

En donnant part aux apôtres de son propre pouvoir de pardonner les péchés, le Seigneur leur donne aussi l’autorité de réconcilier les pécheurs avec l’Église. Cette dimension ecclésiale de leur tâche s’exprime notamment dans la parole solennelle du Christ à Simon Pierre : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux ; tout ce que tu lieras sur la terre sera lié aux cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié aux cieux » (Mt 16,19). « Cette même charge de lier et de délier qui a été donnée à Pierre a été aussi donnée au collège des apôtres unis à leur chef (Mt 18,18; 28,16-20) » (Vatican II LG 22).

La formule d’absolution en usage dans l’Église latine exprime les éléments essentiels de ce sacrement : le Père des miséricordes est la source de tout pardon. Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l’Église : « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde. Par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Église, qu’il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés »…

Le Christ agit en chacun des sacrements. Il s’adresse personnellement à chacun des pécheurs : « Mon enfant, tes péchés sont remis » (Mc 2,5). Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de lui pour les guérir (cf Mc 2,17). Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l’Église.

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1444, 1449, 1484

 

 

 

« Tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »

jeudi 7 août 2014

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Le péché est avant tout offense à Dieu, rupture de la communion avec lui. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Église. C’est pourquoi la conversion apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église, ce qu’exprime et réalise liturgiquement le sacrement de la pénitence et de la réconciliation.

Dieu seul pardonne les péchés (Mc 2,7). Parce que Jésus est le Fils de Dieu, il dit de lui-même : « Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre » (Mc 2,10), et il exerce ce pouvoir divin : « Tes péchés sont pardonnés » (v. 5; Lc 7,48). Plus encore : par son autorité divine, il donne ce pouvoir aux hommes pour qu’ils l’exercent en son nom (Jn 20,21s). Le Christ a voulu que son Église soit tout entière, dans sa prière, sa vie et son agir, le signe et l’instrument du pardon et de la réconciliation qu’il nous a acquis au prix de son sang. Il a cependant confié l’exercice du pouvoir d’absolution au ministère apostolique. Celui-ci est chargé du « ministère de la réconciliation » (2Co 5,18). L’apôtre est envoyé « au nom du Christ », et « c’est Dieu lui-même » qui, à travers lui, exhorte et supplie : « Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (v. 20).

Durant sa vie publique, Jésus n’a pas seulement pardonné les péchés, il a aussi manifesté l’effet de ce pardon : il a réintégré les pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu d’où le péché les avait éloignés ou même exclus. Un signe éclatant en est le fait que Jésus admet les pécheurs à sa table, plus encore, qu’il se met lui-même à leur table (Mc 2,16), geste qui exprime de façon bouleversante à la fois le pardon de Dieu et le retour au sein du peuple de Dieu (cf Lc 15; Lc 19,9).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 1440-1443

 

 

 

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang la vraie boisson. »

vendredi 9 mai 2014

Jésus

« Prenez, mangez : ceci est mon corps… Prenez, buvez : ceci est mon sang » (Mt 26,26s). Quand le Christ lui-même a déclaré, au sujet du pain : « Ceci est mon corps », qui osera encore hésiter ? Et quand lui-même affirme catégoriquement : « Ceci est mon sang », qui pourra en douter ?… C’est donc avec une pleine certitude que nous participons au corps et au sang du Christ. Car, sous l’aspect du pain, c’est le corps qui t’est donné ; sous l’aspect du vin, c’est le sang qui t’est donné, afin qu’en participant au corps et au sang du Christ tu deviennes un seul corps et un seul sang avec le Christ… De cette façon, selon saint Pierre, nous devenons « participants de la nature divine » (2P 1,4).

Autrefois le Christ, parlant avec des juifs, disait : « Si vous ne mangez pas ma chair, et ne buvez pas mon sang, vous n’aurez pas la vie en vous. » Mais eux, comme ils ne comprenaient pas ses paroles spirituellement, s’en allèrent scandalisés… Il y avait aussi, dans l’ancienne Alliance, les pains de l’offrande ; mais il n’y a plus de raison d’offrir ces pains de l’ancienne Alliance. Dans l’Alliance nouvelle, il y a un « pain venu du ciel » et une « coupe du salut » (Jn 6,41; Ps 115,4). Car, comme le pain est bon pour le corps, le Verbe s’accorde bien avec l’âme.

Le saint David, lui aussi, t’explique la puissance de l’eucharistie quand il dit : « Devant moi tu as préparé une table, face à mes adversaires » (Ps 22,5)… De quoi veut-il parler sinon de la table mystérieuse et mystique que Dieu nous a préparée contre l’ennemi, les démons ?… « Et ta coupe m’enivre comme la meilleure » (v. 5 LXX). Ici il parle de la coupe que Jésus a prise dans ses mains lorsqu’il a rendu grâce et a dit : « Ceci est mon sang, le sang versé pour la multitude en rémission des péchés » (Mt 26,28)… David chantait aussi à ce sujet : « Le pain fortifie le cœur de l’homme, et l’huile donne la joie à son visage » (Ps 103,15). Fortifie ton cœur en prenant ce pain comme une nourriture spirituelle, et rends joyeux le visage de ton âme.

Catéchèses de l’Église de Jérusalem aux nouveaux baptisés (4e siècle)
N° 4 ; SC 126 (trad. composite)

 

 

 

« Je suis venu jeter un feu sur la terre. »

jeudi 24 octobre 2013

imagesLes symboles de l’Esprit Saint : le feu. Alors que l’eau signifiait la naissance et la fécondité de la vie donnée dans l’Esprit Saint, le feu symbolise l’énergie transformante des actes de l’Esprit Saint. Le prophète Élie, qui « se leva comme un feu et dont la parole brûlait comme une torche » (Si 48,1), par sa prière attire le feu du ciel sur le sacrifice du mont Carmel, figure du feu de l’Esprit Saint qui transforme ce qu’il touche. Jean Baptiste, « qui marche devant le Seigneur avec ‘l’esprit’ et la puissance d’Élie » (Lc 1,17) annonce le Christ comme celui qui « baptisera dans l’Esprit Saint et le feu » (Lc 3,16), cet Esprit dont Jésus dira : « Je suis venu jeter un feu sur la terre et combien je voudrais qu’il soit déjà allumé ». C’est sous la forme de langues « qu’on aurait dites de feu » que l’Esprit Saint se pose sur les disciples au matin de la Pentecôte et les remplit de lui (Ac 2,3-4). La tradition spirituelle retiendra ce symbolisme du feu comme l’un des plus expressifs de l’action de l’Esprit Saint : « N’éteignez pas l’Esprit » (1Th 5,19)…

Jésus ne révèle pas pleinement l’Esprit Saint tant que lui-même n’a pas été glorifié par sa mort et sa résurrection… C’est seulement quand l’heure est venue où il va être glorifié que Jésus promet la venue de l’Esprit Saint, puisque sa mort et sa résurrection seront l’accomplissement de la promesse faite aux pères. L’Esprit de vérité, l’autre Paraclet, sera donné par le Père à la prière de Jésus ; il sera envoyé par le Père au nom de Jésus ; Jésus l’enverra d’auprès du Père car il est issu du Père… Enfin, vient l’heure de Jésus : Jésus remet son esprit entre les mains du Père au moment où par sa mort il est vainqueur de la mort, de sorte que, « ressuscité des morts par la gloire du Père » (Rm 6,4), il donne aussitôt l’Esprit Saint en soufflant sur ses disciples (Jn 20,22).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 696. 728-730

 

 

 

Le doigt de Dieu

vendredi 11 octobre 2013

le doigt de Dieu

Le nom, les appellations et les symboles de l’Esprit Saint : « Saint Esprit », tel est le nom propre de celui que nous adorons et glorifions avec le Père et le Fils. L’Église l’a reçu du Seigneur et le professe dans le baptême de ses nouveaux enfants (Mt 28,19). Le terme « Esprit » traduit le terme hébreu « ruah » qui, dans son sens premier, signifie souffle, air, vent. Jésus utilise justement l’image sensible du vent pour suggérer à Nicodème la nouveauté transcendante de celui qui est personnellement le Souffle de Dieu, l’Esprit divin (Jn 3,5-8). D’autre part, Esprit et Saint sont des attributs divins communs aux Trois Personnes divines…

Jésus, lorsqu’il annonce et promet la venue de l’Esprit Saint, le nomme le « Paraclet », littéralement : « celui qui est appelé auprès ». « Paraclet » est traduit habituellement par « Consolateur », Jésus étant le premier consolateur. Le Seigneur lui-même appelle l’Esprit Saint « l’Esprit de Vérité »… On trouve chez saint Paul les appellations : l’Esprit de la promesse, l’Esprit d’adoption, l’Esprit du Christ, l’Esprit du Seigneur, l’Esprit de Dieu, et chez saint Pierre, l’Esprit de gloire.

Les symboles de l’Esprit Saint : [L’eau. L’onction. Le feu. La nuée et la lumière. Le sceau. La colombe.]

La main. C’est en imposant les mains que Jésus guérit les malades et bénit les petits enfants. En son nom, les apôtres feront de même. Mieux encore, c’est par l’imposition des mains des apôtres que l’Esprit Saint est donné. L’Épître aux Hébreux met l’imposition des mains au nombre des articles fondamentaux de son enseignement. Ce signe de l’effusion toute-puissante de l’Esprit Saint, l’Église l’a gardé dans ses épiclèses sacramentelles.

Le doigt. « C’est par le doigt de Dieu que [Jésus] expulse les démons ». Si la Loi de Dieu a été écrite sur des tables de pierre « par le doigt de Dieu » (Ex 31,18), « la lettre du Christ », remise aux soins des apôtres, « est écrite avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs » (2Co 3,3). L’hymne « Veni, Creator Spiritus » invoque l’Esprit Saint comme « le doigt de la droite du Père ».

Catéchisme de l’Église catholique
§ 691-693 ; 699-700

 

 

 

 

 

Jésus trouve la foi chez un centurion romain.

lundi 16 septembre 2013

du-vent-dans-les-voiles-1Le désir de Dieu est inscrit dans le cœur de l’homme, car l’homme est créé par Dieu et pour Dieu ; Dieu ne cesse d’attirer l’homme vers lui, et ce n’est qu’en Dieu que l’homme trouvera la vérité et le bonheur qu’il ne cesse de chercher… De multiples manières, dans leur histoire, et jusqu’à aujourd’hui, les hommes ont donné expression à leur quête de Dieu par leur croyances et leurs comportements religieux (prières, sacrifices, cultes, méditations, etc.). Malgré les ambiguïtés qu’elles peuvent comporter, ces formes d’expression sont si universelles que l’on peut appeler l’homme un être religieux… Mais ce « rapport intime et vital qui unit l’homme à Dieu » peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l’homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses : la révolte contre le mal dans le monde, l’ignorance ou l’indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses (Mt 13,22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l’homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu (Gn 3,8s) et fuit devant son appel (Jon 1,3).

« Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu » (Ps 104,3). Si l’homme peut oublier ou refuser Dieu, Dieu, lui, ne cesse d’appeler tout homme à le chercher pour qu’il vive et trouve le bonheur. Mais cette quête exige de l’homme tout l’effort de son intelligence, la rectitude de sa volonté, « un cœur droit » (Ps 96,11), et aussi le témoignage des autres qui lui apprennent à chercher Dieu.

« ‘ Tu es grand, Seigneur, et louable hautement ; grand est ton pouvoir et ta sagesse n’a pas de mesure ’ (Ps 144,3; 146,5). Et l’homme, petite partie de ta création, prétend te louer, précisément l’homme qui, revêtu de sa condition mortelle, porte en lui le témoignage de son péché et le témoignage que tu ‘ résistes aux orgueilleux ’ (Jc 4,6). Malgré tout, l’homme, petite partie de ta création, veut te louer. Toi-même tu l’y incites, en faisant qu’il trouve sa joie dans ta louange, parce que tu nous as fait pour toi et notre cœur est sans repos tant qu’il ne se repose en toi » (S. Augustin, Confessions 1,1,1).

Catéchisme de l’Église catholique
§ 27-30