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Archive pour le mot-clef ‘Ste Trinité’

« Le père et moi, nous sommes UN. »

mardi 9 mai 2017

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Le jour de la fête de Saint Augustin, au moment où je venais de communier, j’ai compris, je pourrais presque dire « j’ai vu » — je ne pourrais pas expliquer de quelle manière, je sais seulement que cela se passait dans mon intellect et était très rapide — comment les trois Personnes de la sainte Trinité, que je porte gravées dans mon âme, sont une même chose. Cela m’a été montré par une représentation tout à fait extraordinaire et dans une lumière extrêmement vive. L’effet qu’en a éprouvé mon âme a été bien différent de celui que produit en nous la vue de la foi. Depuis ce moment, je ne peux pas penser à l’une des trois divines Personnes sans voir aussitôt qu’il y en a trois.

Je me demandais comment, la Trinité formant une unité si parfaite, le Fils seul s’est fait homme. Le Seigneur m’a fait comprendre comment les trois Personnes n’étant qu’une même chose, elles sont cependant distinctes. En présence de telles merveilles, l’âme éprouve un nouveau désir d’échapper à l’obstacle du corps, qui l’empêche d’en jouir. Quoiqu’elles semblent inaccessibles à notre bassesse et que la vue en passe en un moment, l’âme en retire beaucoup plus de profit, sans comparaison, que de longues années de méditation, et sans savoir comment.

Sainte Thérèse d’Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l’Église
Les Relations, 47 (trad. OC, Cerf 1995, t. 1, p.418 rev.)

 

 

 

Fête de St Philippe et St Jacques (le mineur), apôtres

mercredi 3 mai 2017

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« Croyez-moi : Je suis dans le Père et le Père est en moi. » Que veut donc dire : « Croyez-moi » ? Assurément cette parole est à rapprocher de cette autre : « Montre-nous le Père ». Le Christ ordonne à ses apôtres de le croire pour raffermir leur foi, cette foi qui avait demandé à voir le Père. Car il n’avait pas suffi au Seigneur de dire : « Qui m’a vu a vu aussi le Père »… Le Seigneur veut que nous croyions en lui, pour que la conviction intime de notre foi ne risque pas de chanceler… Croyons au moins sur le témoignage de ses œuvres que le Fils est Dieu en Dieu, qu’il est né de Dieu et que le Père et le Fils sont un : l’un est dans l’autre par la puissance de leur nature divine, et aucun d’eux n’existe sans l’autre. Par ailleurs, le Père ne renonce à rien de ce qu’il possède du fait qu’il est dans le Fils, tandis que celui-ci reçoit du Père tout ce par quoi il est Fils.

Être réciproquement l’un dans l’autre, posséder l’unité parfaite d’une nature essentielle, que le Fils unique et éternel soit inséparable de la vraie nature divine du Père : une telle manière d’être n’appartient pas à tout ce qui a une nature matérielle. Non, il s’agit là d’un caractère propre à Dieu, le Fils unique…, cet état de fait qu’une personne habitant l’autre le fait exister. Car chacun des deux existe du fait que l’une n’est pas sans l’autre, puisque la nature de l’être qui existe est la même, qu’il s’agisse de celui qui engendre ou de celui qui naît.

Tel est le sens de ces textes : « Moi et le Père, nous sommes un » (Jn 10,30), « Celui qui m’a vu a vu le Père », et « Je suis dans le Père et le Père est en moi ». Le Fils n’est pas différent ni inférieur au Père…; le Fils de Dieu, naissant en Dieu, manifeste en lui la nature du Dieu qui l’engendre.

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l’Église
La Trinité VII, 41 (trad. coll. Pères dans la foi, n°20, p. 110 rev.)

 

 

 

Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 1,1-10.

jeudi 13 octobre 2016

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Paul, Apôtre du Christ Jésus par la volonté de Dieu, à ceux qui sont sanctifiés et habitent Éphèse, eux qui croient au Christ Jésus.
À vous, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ.
Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ.
Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour.
Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa bonté,
à la louange de gloire de sa grâce, la grâce qu’il nous donne dans le Fils bien-aimé.
En lui, par son sang, nous avons la rédemption, le pardon de nos fautes. C’est la richesse de la grâce
que Dieu a fait déborder jusqu’à nous en toute sagesse et intelligence.
Il nous dévoile ainsi le mystère de sa volonté, selon que sa bonté l’avait prévu dans le Christ :
pour mener les temps à leur plénitude, récapituler toutes choses dans le Christ, celles du ciel et celles de la terre.

 

 

 

Carême 2016 – jour 23

lundi 7 mars 2016

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Mes enfants, venez déposer, au travers de l’écrin que je tiens en mes bras et qui renferme la délivrance de mon Fils, tous les excès de vos vies, venez vous dévêtir des tentations de chaque jour, venez déposer votre ego pour suivre le chemin illuminé de la connaissance. Cette connaissance délivrée uniquement par la sagesse de mon Fils et de Son Père, par l’Esprit Saint, afin que tout soit en la Trinité et la Trinité en toute chose. Les pas s’inscrivent dans le sol afin que la terre se souvienne qu’il n’y a qu’un Dieu et que Lui seul modèle la terre à Son image, toute œuvre indépendante n’est pas digne d’être œuvre et rendra aveugle tous ceux qui se complairont à sa vue.

Marie Mère des hommes – février 1997

 

 

 

 

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. »

jeudi 11 juin 2015

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Le Seigneur Jésus, avant de donner librement sa vie pour le monde, a organisé le ministère apostolique et promis d’envoyer le Saint Esprit afin que ce ministère et cette mission soient associés toujours et partout pour réaliser l’œuvre du salut. À toutes les époques, c’est le Saint Esprit qui unifie l’Église tout entière dans la communion et le ministère…

Dès le début de son ministère, le Seigneur Jésus « appelle à lui ceux qu’il voulait…, et en institua douze pour être ses compagnons et pour les envoyer prêcher » (Mc 3,13). Les apôtres ont été ainsi les germes de l’Israël nouveau et en même temps l’origine de la hiérarchie. Puis, lorsqu’il eut en une seule fois, par sa mort et sa résurrection, accompli en sa personne les mystères de notre salut et de la restauration du monde, le Seigneur, qui avait reçu tout pouvoir au ciel et sur la terre (Mt 28,18), a fondé son Église comme le sacrement du salut, avant d’être enlevé au ciel. De même qu’il avait été envoyé lui-même par le Père (Jn 20,21), il a envoyé ses apôtres dans le monde entier en leur donnant cet ordre : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés » (Mt 28,19s).

C’est de là que découle pour l’Église le devoir de propager la foi et le salut apportés par le Christ : en vertu du mandat exprès que les apôtres ont laissé en héritage à l’ordre des évêques, assisté par les prêtres et uni au successeur de Pierre, pasteur suprême de l’Église ; et aussi en vertu de l’influx vital que le Christ communique à ses membres… Voici par quelle activité l’Église accomplit sa mission ; elle obéit à l’ordre du Christ en étant mue par la grâce de l’Esprit Saint et par la charité. Effectivement présente à tous les hommes et à tous les peuples, elle les conduit à la foi, à la liberté et à la paix du Christ par l’exemple de sa vie, par la prédication, par les sacrements et les autres moyens de grâce. C’est ainsi qu’elle se manifeste à eux comme une route libre et sûre pour les faire participer en plénitude au mystère du Christ.

Concile Vatican II
Décret sur l’activité missionnaire de l’Église « Ad Gentes », § 4-5

 

 

« Un seul Dieu, un seul Seigneur, dans la trinité des personnes et l’unité de leur nature. » (Préface)

dimanche 31 mai 2015

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Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont d’une seule substance et d’une inséparable égalité. L’unité est dans l’essence, la pluralité dans les personnes. Le Seigneur indique ouvertement l’unité de la divine essence et la trinité des personnes quand il dit : « Baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ». Il ne dit pas « dans les noms » mais « dans le nom », par où il montre l’unité de l’essence. Mais il emploie ensuite trois noms, pour montrer qu’il y a trois personnes.

Dans cette Trinité se trouvent la suprême origine de toutes choses, la beauté très parfaite, la joie très bienheureuse. La suprême origine, comme le dit saint Augustin dans son livre sur la vraie religion, c’est Dieu le Père, de qui viennent toutes choses, de qui procèdent le Fils et le Saint Esprit. La beauté très parfaite, c’est le Fils, la vérité du Père, qui ne lui est dissemblable en aucun point, que nous vénérons avec le Père et dans le Père, qui est le modèle de toutes choses, parce que tout a été fait par lui et que tout se rapporte à lui. La joie très bienheureuse, la souveraine bonté, c’est le Saint Esprit, qui est le don du Père et du Fils ; et ce don, nous devons croire et tenir qu’il est exactement pareil au Père et au Fils.

En regardant la création, nous aboutissons à la Trinité d’une seule substance. Nous saisissons un seul Dieu : Père, de qui nous sommes, Fils, par qui nous sommes, Esprit Saint, en qui nous sommes. Principe, à qui nous recourons ; modèle, que nous suivons ; grâce, qui nous réconcilie.

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 160)

 

 

« Tout royaume divisé devient un désert. »

jeudi 12 mars 2015

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Nul ne peut avoir Dieu pour père s’il n’a pas l’Église pour mère… Le Seigneur nous en avertit en disant : « Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui ne rassemble pas avec moi dissipe. » Celui qui brise la paix et la concorde du Christ agit contre le Christ ; celui qui rassemble en dehors de l’Église dissipe l’Église du Christ.

Le Seigneur dit : « Le Père et moi nous sommes un » (Jn 10,30). Il est écrit encore à propos du Père, du Fils et du Saint Esprit : « Ces trois sont un » (1Jn 5,7). Qui dès lors croira que l’unité, qui tient son origine dans cette harmonie divine, qui est liée à ce mystère céleste, puisse être morcelée dans l’Église…par des conflits de volonté ? Quiconque n’observe pas cette unité n’observe pas la loi de Dieu, ni la foi au Père et au Fils ; il ne garde pas la vie ni le salut.

Ce sacrement de l’unité, ce lien de la concorde dans une cohésion indissoluble nous est montré dans l’évangile par la tunique du Seigneur. Elle ne peut pas du tout être divisée ni déchirée, mais elle est tirée au sort pour savoir qui revêtira le Christ (Jn 19,24)… Elle est le symbole de l’unité qui vient d’en haut.

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
De l’unité de l’Eglise (trad. cf. coll. Pères dans la foi, DDB 1979, p. 31)

 

Fondé sur le roc

samedi 13 septembre 2014

questarmorAujourd’hui je me ceins de la force puissante de l’invocation de la Trinité, de la foi en Dieu un et trois, le Créateur de l’univers.

Aujourd’hui je me ceins de la force de l’Incarnation du Christ et de son baptême, de la force de sa crucifixion et de sa mise au tombeau, de la force de sa Résurrection et de son Ascension, de la force de sa venue au jour du Jugement.

Aujourd’hui je me ceins de la force de l’amour des séraphins, dans l’obéissance des anges, dans le service des archanges, dans l’espérance de la résurrection en vue de la récompense, dans les prières des patriarches, dans les prophéties des prophètes, dans la prédication des apôtres, dans la fidélité des confesseurs, dans l’innocence des vierges saintes, dans les actions de tous les justes.

Aujourd’hui je me ceins de la force des cieux, de la lumière du soleil, de la clarté de la lune, de la splendeur du feu, de l’éclat de l’éclair, de la rapidité du vent, de la profondeur de la mer, de la stabilité de la terre, de la solidité des pierres.

Aujourd’hui je me ceins de la force de Dieu pour me guider, de la puissance de Dieu pour me soutenir, de la sagesse de Dieu pour m’instruire, de l’œil de Dieu pour me garder, de l’oreille de Dieu pour m’entendre, de la parole de Dieu pour parler pour moi, de la main de Dieu pour me guider, du chemin de Dieu pour me précéder, du bouclier de Dieu pour me protéger, des armées de Dieu pour me sauver des filets des démons, des séductions des vices, des penchants de la nature, et de tous ceux qui me veulent du mal…

Christ avec moi, Christ devant moi, Christ derrière moi, Christ en moi, Christ au-dessous de moi, Christ au-dessus de moi, Christ à ma droite, Christ à ma gauche, Christ à mon lever, Christ à mon coucher, Christ dans chaque cœur qui pense à moi, Christ dans chaque bouche qui me parle, Christ dans chaque œil qui me regarde, Christ dans chaque oreille qui m’entend.

Aujourd’hui je me ceins de la force puissante de l’invocation de la Trinité, de la foi en Dieu un et trois, le Créateur de l’univers.

Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque
Lorica : « La Cuirasse » (cf Ep 6,14)

 

 

 

« Je suis là, au milieu d’eux. »

dimanche 7 septembre 2014

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Si je vous dis d’imiter l’apôtre Paul, ce n’est pas vous dire : « Ressuscitez les morts, guérissez les lépreux. » Faites mieux : ayez la charité. Ayez l’amour qui animait saint Paul, car cette vertu est bien supérieure au pouvoir de faire des miracles. Là où il y a la charité, Dieu le Fils règne avec son Père et le Saint Esprit. Il l’a dit : « Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. » Aimer se trouver ensemble, c’est le caractère d’une amitié aussi forte que réelle.

Est-ce qu’il y a des gens assez misérables, direz-vous, pour ne pas désirer avoir le Christ au milieu d’eux ? Oui, nous-mêmes, mes enfants ; nous le chassons d’entre nous quand nous sommes en lutte les uns contre les autres. Vous me direz : « Que dis-tu là ? Ne vois-tu pas que nous sommes rassemblés en son nom, tous dans les mêmes murs, dans l’enceinte de la même église, attentifs à la voix de notre pasteur ? Pas la moindre dissension, dans l’unité des cantiques et des prières, écoutant ensemble notre pasteur. Où est la discorde ? »

Je sais que nous sommes dans le même bercail et sous le même pasteur. Je n’en pleure que plus amèrement… Car si vous êtes calmes et tranquilles en ce moment, au sortir de l’église, celui-ci critique celui-là ; l’un injurie publiquement l’autre ; tel est dévoré par l’envie, la jalousie ou l’avarice ; tel autre médite la vengeance, tel autre la sensualité, la duplicité ou la fraude… Respectez donc, respectez cette table sainte à laquelle nous communions tous ; respectez le Christ immolé pour nous ; respectez le sacrifice qui est offert sur cet autel au milieu de nous.

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Église
8e Homélie sur la lettre aux Romains, 8 ; PG 60, 464

 

 

 

« Tu l’as révélé aux tout-petits. »

mercredi 16 juillet 2014

PetitsCe que nous enseigne le Seigneur, le voici : personne ne peut connaître Dieu à moins que Dieu ne l’enseigne ; autrement dit, nous ne pouvons pas connaître Dieu sans l’aide de Dieu. Mais le Père veut que nous le connaissions… Le Fils, en servant le Père, conduit toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu’à la fin, et sans lui personne ne peut connaître Dieu. Car la connaissance du Père, c’est le Fils… C’est pourquoi le Seigneur dit : « Personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils…, et tous ceux à qui le Fils le révélera. » Le mot « révélera » ne désigne pas seulement le futur, comme si le Verbe n’avait commencé à révéler le Père qu’après être né de Marie ; mais ce mot a une portée générale et s’applique à la totalité du temps. Depuis le commencement, le Fils, présent à la création qu’il a lui-même modelée, révèle le Père à tous ceux que le Père veut (cf Rm 1,20), et quand il le veut, et comme il le veut. En toutes choses et à travers toutes choses, il n’y a qu’un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui…

Le Fils révèle le Père à tous ceux par qui le Père veut être connu, selon le « bon plaisir » du Père… C’est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père que par moi. Si vous m’avez connu, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent vous l’avez connu et vous l’avez vu » (Jn 14,6-7).

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 6, 4 – 7, 3 (trad. Cerf 1984, p. 420 rev.)